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Education : L'UNPEF répond à Benghabrit

par Abdelkrim Zerzouri

Les syndicalistes de l'Unpef ont été, vraisemblablement, touchés dans leur amour-propre, par les déclarations de la ministre de l'Education nationale, à partir d'Oran, qui a lancé, lundi dernier, aux économes grévistes, que la faute incombe aux syndicats qui ont, en 2008, négocié en leur nom et qui ont approuvé, au bout le statut particulier. L'Unpef relève, sur un ton amer, dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, que «la ministre a été induite en erreur», car l'Unpef n'a jamais négocié ni cautionné le statut particulier. «C'est le ministère de l'Education qui a négocié, en solo, les termes du statut particulier, et nous mettons au défi quiconque peut exposer le document afférant signé par notre syndicat», peut-on lire sur le communiqué.

Mieux encore, relève le communiqué, l'Unpef a manifesté son rejet du statut particulier, en lançant une grève, vers la fin du mois d'avril 2012, suivie par un sit-in, le 6 mai de la même année. Une sortie de la ministre de l'Education nationale qui a été très mal appréciée par les syndicalistes de l'Unpef, qui parraine la grève des économes, lancée, depuis 3 mois, et qui se réfère à l'histoire, pour tirer son épingle du jeu. Les termes du communiqué rappellent que la grève, en question, a lourdement pénalisé les élèves, qui demeurent sans livres scolaires, jusqu'à présent. L'Unpef s'inscrit en porte-à-faux contre d'autres propos tenus par Mme Noria Benghebrit, notamment lorsqu'elle a signifié que le dialogue est suspendu, tant que la grève se poursuit. «La grève n'a jamais été un obstacle au dialogue et la concertation», précise l'Unpef, dans son communiqué, tout en rappelant, dans ce sens, l'article 45 de la loi 02/90, qui incite, plutôt, les parties en conflit, à recourir au dialogue pour désamorcer la crise. Aussi, on ne manquera pas de signaler que la prime pédagogique n'a rien à voir avec le statut particulier, «il s'agit d'un point qui relève du régime indemnitaire», précise-t-on.

Pour le moment, l'Unpef veut croire que la ministre a été induite en erreur, et ne pas verser dans d'autres considérations?, nous a-t-on confié.