Au quartier Médiouni où il a passé les trois quarts de son existence, la nouvelle du décès de Malek Kouider, a choqué tous ceux qui le connaissent. C'est ce que Kouider, jeune retraité, toujours tiré à quatre épingles, coulait des jours heureux. D'une parfaite éducation, il était, unanimement, estimé.

Dès le matin, il effectuait un parcours immuable qui le menait au café du quartier situé sur la même artère que notre journal. Physiquement, il faisait beaucoup moins que son âge (69 ans) et paraissait en bonne santé.

D'ailleurs, sans qu'aucun signe ne le laisse présager, il fut pris d'un malaise, lundi soir et évacué, d'urgence, à l'hôpital par ses enfants. Hélas, malgré les soins prodigués, il rendit son dernier souffle, à 21h30, laissant ses proches dans un profond désarroi. Ce dont il était le plus fier, c'est la réussite de ses enfants dans leurs études. Kouider , couvé par sa mère et son oncle Hadj Belkheir Mansour, n'a jamais connu son père, décédé au cours de la Seconde Guerre mondiale. Extrêmement sensible, il nous avait confié ses nombreuses satisfactions, au cours de sa carrière footballistique, du CALO en benjamin à l'USMO en passant par l'ASMO de la grande époque 60/70, qu'il a intégré, alors qu'il était encore junior. Il nous avait raconté, par le détail, ces matches inoubliables où il a eu affaire aux cracks de l'époque, les Lalmas, Hachouf, Bouchache, Meziani, Sâadane, Aouedj, Mahi et Salhi, car il évoluait au poste de demi défensif. Il a connu Miloud Hadefi, au quartier Brunie, qui fut son partenaire dans les matches de quartiers.

Ce joueur de devoir fut un coéquipier et un adversaire loyal, ce qui lui a valu l'estime générale. Homme simple et très sensible, son meilleur " trophée " il l'a obtenu dans les vestiaires du stade '19 juin' (aujourd'hui Ahmed Zabana), en fait un autographe de Pelé, apposé sur une photo de sa mère, Hadja Kheïra, avant le coup d'envoi de l'inoubliable Algérie-Santos.