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Ligue des champions d'Afrique - Consécration de l'ESS : Une leçon de professionnalisme et d'abnégation

par Kamel Mohamed

Maintenant que l'ESS a décroché le titre de champion d'Afrique des clubs, ce sont tous les responsables du sport et du football en Algérie qui tenteront de s'accrocher à l'Entente et de tenter d'accaparer son titre. Le titre de la plus prestigieuse des compétitions africaines, remporté par l'Entente, est l'œuvre exclusive du club, à savoir son président Hacen Hammar, son entraîneur Kheiredine Madoui et les joueurs sans oublier les bonnes volontés qui ont aidé l'équipe. L'ESS sera certainement invitée et courtisée par le ministère des Sports et la FAF pour récupérer à leur compte ce succès. Or, l'histoire retiendra que la consécration de l'ESS a été un véritable défi relevé par les Sétifiens. La direction de l'ESS avait décidé d'engager l'équipe en Ligue des champions, alors que la FAF avait demandé aux clubs de faire l'impasse sur les compétitions africaines en raison de la participation de l'équipe nationale au Mondial-2014 du Brésil.

Face à cette solution de facilité, préconisée par la FAF, la direction de l'ESS avait décidé de participer et de relever le défi. Un véritable défi quand on sait que la LFP n'avait pas ménagé l'ESS dans la programmation du championnat de Ligue 1. L'ESS a été contrainte de jouer avec un effectif réduit et sans remplaçants sur le banc car elle devait jouer simultanément les matches de championnat et de la Ligue des champions. Si l'ESS a réussi à atteindre ses objectifs, cela dénote que le club dispose d'une stratégie qui lui a permis de remporter le titre. Malgré la pression de la FAF et de la LFP, le départ de plusieurs joueurs, la direction de l'Entente a réussi à rebâtir l'équipe avec un effectif et un entraineur jeunes.

L'ESS aura donc donné une leçon de professionnalisme et de réalisme à la FAF et à la LFP. Car si ces deux instances du football maitrisaient la programmation et le calendrier du championnat, elles n'auraient jamais dû demandé aux clubs algériens de faire l'impasse sur les compétitions africaines. Fort heureusement que l'ESS n'en a pas pris compte. Autrement, l'incapacité de la FAF et de la LFP de gérer le championnat aurait privé le football algérien et l'ESS d'un titre africain.