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Délocalisés à Boussouf: Colère des chauffeurs de taxi

par A. El Abci

Des dizaines de chauffeurs de taxis, opérant sur les lignes Constantine - Jijel et Constantine - Skikda, récemment déménagés de la gare routière-est pour cause de travaux de rénovation, engagés sure cette vieille infrastructure routière, ont organisé, hier, un rassemblement devant la direction des Transports de la wilaya de Constantine, pour protester contre leur affectation à la station de Boussouf où « il n'y a pas de clients », disent-t-ils.

Ils réclament de rejoindre leurs autres collègues, qui ont été orientés vers la station « Palma » dans la zone industrielle.

Ce sit-in de contestation vient en réponse à l'appel lancé par le bureau de wilaya de Constantine du Syndicat national des taxis transporteurs (SNTT). Le secrétaire général du bureau de wilaya en question, Younès Bendilmi, nous a déclaré, hier, qu'après la fermeture de la gare routière-est, la plupart des taxis des lignes de grande distance ont été transférés et regroupés à la gare routière de la zone industrielle ?Palma', sauf les lignes de Constantine Jijel et Constantine Skikda qui ont été délocalisées à la station de Boussouf. Et de poursuivre que le problème qui se pose a trait au fait que d'une part, il n'a y a pas de clients pour ces destinations, à cette station, et d'autre part, même s'il y'en a, les syndicats de taxis de Jijel comme Skikda, les empêchent de prendre des passagers au retour, les obligeant à revenir « vides ».

Des chauffeurs de taxis, nous ont confirmé cette déplorable situation et ont déclaré que depuis la fermeture de la gare routière-est et la répartition des lignes de transport, sur les autres stations, ils ne travaillent pratiquement pas. Le SG du bureau du SNTT souligne que « depuis ces évènements, nous avons saisi officiellement et à trois reprises le directeur des Transports de la wilaya sur ce sujet, mais sans réponse ni réaction de sa part. Il continue, ajoutera-t-il, à nous ignorer et à ne pas nous faire participer aux travaux de la Commission technique, qui prend les décisions en la matière, en n'y invitant que des syndicats très peu représentatifs et la section syndicale de l'UGTA, dont la représentation, pourtant, a peu d'envergure et ne dépasse pas la commune du ?vieux rocher' ». Et des chauffeurs de taxis des deux lignes concernées, feront savoir, que si les choses demeurent en l'état, ils n'hésiteront pas à aller voir le wali ou même le ministre, à Alger.

Finalement le SG du bureau du SNTT a été reçu par le directeur des transports, qui a désigné deux inspecteurs qui sont rendus sur les lieux pour enquêter, le même jour, et sont revenus avec des propositions, lesquelles doivent être entérinées ultérieurement et de façon officielle par la commission de transport de wilaya, nous a affirmé en dernier lieu M. Bendilmi.