L'insalubrité envahit à nouveau les rues, ruelles, placettes?, les lieux
publics en un mot, de la ville de Médéa qui devrait ou plutôt qui doit être la
vitrine de la wilaya en matière d'hygiène et de propreté environnementales. Une
insalubrité qui est la conséquence directe de l'incivisme grandissant de ceux
et celles qui ne mériteraient pas d'être considérés comme des citoyens, d'une
part, et du retour à grands galops de ce fléau social persistant que constitue
le commerce informel, d'autre part, malgré toutes les campagnes de
«démantèlement» qui l'ont ciblé par le passé et même tout dernièrement. Un
commerce informel que d'aucuns disent nécessaire vu le chômage que vivent des
centaines voire des milliers de jeunes et moins jeunes en âge de travailler.
Une insalubrité qui se généralise malheureusement au vu et au su de tout le
monde, à commencer par les autorités communales, et il n'y a qu'à faire un tour
du côté de «Hammam Essor», la Place des Martyrs ex-Placet Elgininar) qui fait
face, bien malheureusement hélas car devenue «prisonnière» du commerce
informel, au Musée public national des arts et des traditions populaires
(ex-Dar El-Emir Abdelkader) que de nombreuses familles souhaiteraient visiter mais?,
un peu plus haut, «Placet El-Moulima» (ex-Place de la Liberté) où est érigée
une stèle à la mémoire de nos valeureux chouhada et qui ne sert plus à rien
depuis bien longtemps déjà sinon à ? recueillir toutes sortes de détritus, la
place du marché des fruits et légumes, la Rue Ahmed FERRAH dit «Ahmed Ellouhi»
(ex-Jean RICHEPIN) et plus précisément cet espace «vert» qui se trouve juste
en-dessous des fenêtres du ? dispensaire de Aïn El-Mordj, ainsi que cet autre
espace qui est situé derrière les bâtiments OPGI longeant cette même rue, le
jardin entourant le fameux kiosque de la Place du 1er Novembre (ex-Placet
El-Fougania) qui faisait jadis la fierté des Médéennes et des Médéens? pour ne
citer que les lieux publics du centre-ville. Car c'est le même malheureux
«décor» qui vous accueille aux alentours de la ville, dans les quartiers
périphériques? Et il en est de même, bien évidemment, à travers les grandes
agglomérations de la wilaya. Des lieux publics dont l'état d'hygiène et de
propreté déplorable n'est plus à décrire à nouveau dans la mesure où nous le
faisons toujours et de façon régulière dans nos différents écrits. Des lieux
publics où s'amoncellent à longueur de journée et d'année toutes sortes
d'immondices: les ordures ménagères tout comme celles abandonnées par les
vendeurs à la sauvette et autres «commerçants» informels, les déchets et autres
détritus sortis par des commerçants «réguliers» dans la rue et sur les
trottoirs et que beaucoup parmi eux n'hésitent plus à «réoccuper et squatter»?
Et, devant cette situation lamentable qui caractérise aujourd'hui le paysage
environnemental de la ville de Médéa qui est le chef-lieu de la wilaya,
faudrait-il le rappeler aux autorités communales, beaucoup de questions
s'imposent. Jusqu'à quand cet état de fait ? Où se situe la responsabilité des
autorités communales ? Ont-elles vraiment conscience de ce «laisser-aller» qui
n'a que trop duré ? Ont-elles les moyens humains et matériels pour y faire face
? Où est le mouvement associatif, ou du moins un grand nombre d'associations,
et où en est-il avec les missions pour lesquelles il a été crée et agréé pour
recevoir des subventions de la part de l'Etat ? Que font les mosquées en
matière d'appels quasi-permanents pour un plus grand civisme de la part des
citoyens ? Et le rôle de la cellule familiale dans l'éducation des enfants ? Et
celui de l'école ?... Le respect de notre environnement doit être l'affaire de
tous et la sensibilisation dans ce sens doit être permanente et non
conjoncturelle.