Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Quatrième jour de protestation des masters d'Architecture : Les étudiants dénoncent un diplôme «sans perspectives»

par Houari Barti



Le diplôme de Master en Architecture fait, désormais, polémique, auprès des étudiants de cette filière. La cause, le diplôme ne «donnerait pas accès direct au métier d'Architecte» comme il est le cas pour le diplôme d'ingénieur en Architecture (ancien système). En mouvement de protestation, depuis mardi dernier, les étudiants inscrits en Master, au département d'Architecture de l'Université des Sciences et de Technologie d'Oran «Mohamed Boudiaf» (USTOMB), affirment que «depuis l'avènement du nouveau système LMD, et contrairement aux détenteurs du diplôme d'ingénier en Architecture, aucun titulaire de Master en Architecture n'a pu intégrer le tableau national des Architectes, dont l'inscription vaut agrément pour exercer, en tant qu'architecte agréé, soit à titre individuel, sous forme libérale, en qualité d'associé ou en qualité de salarié.» Un vide juridique serait à l'origine de cette «méprise» aux détenteurs du diplôme de Master. Un diplôme, rappellent-ils, obtenu au bout de cinq années d'études universitaires, au même titre que le diplôme d'ingénieur. «Selon des informations qui nous sont parvenues, hier, de la part des étudiants contestataires, «il semblerait qu'en l'état actuel des choses, notre diplôme de LMD en Architecture n'est pas considéré comme diplôme d'Architecte d'Etat, reconnu par l'Ordre des Architectes. Sinon comment expliquer la dévalorisation de notre diplôme qui ne donne accès qu'au titre d'aide-architecte. Avant de prétendre au titre d'Architecte, il faut d'abord exercer, pendant cinq années, comme aide- architecte», affirment-ils. Autre souci, et non des moindres, concernant la valeur au «rabais» de leur diplôme LMD, «c'est un Master professionnel et non académique», donc qui ne permet, nullement, la poursuite des études, dans les universités étrangères qui ne reconnaissent que le diplôme académique. Un état de fait considéré comme «une injustice», sur tous les plans.

Un diplôme «bidon» qui ne donne aucune perspective honorable. Cinq années de dur labeur, à l'Université, pour qu'au bout du compte, on nous livre un diplôme qui n'est reconnu ni par l'Ordre des Architectes, ni par les universités étrangères», affirment, dépités, les étudiants grévistes. Contactée, hier, l'Administration de l'USTO affirme avoir transmis les inquiétudes des étudiants au ministère de l'Enseignement supérieur, lequel est seul habilité à trouver une solution au problème.