Les prix de la pomme de terre déjà élevés depuis quelques jours ne semblent pas décrocher et revenir à des niveaux plus raisonnables, mais ont plutôt tendance à prendre l'ascenseur en s'affichant, ainsi, hier à 60 et 65 dinars le kg au marché Boumezzou, situé en plein centre-ville du vieux rocher. En effet, les prix de cette tubercule se sont maintenus depuis au moins quelques semaines avant le mois de Ramadhan dernier sans pour autant fléchir ne serait-ce que légèrement. Des ménagères rencontrées dans les allées du marché n'ont pas manqué de nous avouer leur étonnement quant aux prix « fous » auxquels est cédé ces derniers temps ce tubercule. Un père de famille fera observer que pourtant la période actuelle ne se distingue ni par un événement religieux, de réjouissance ou de fête, particulier, pour expliquer cette hausse. Des commerçants questionnés sur ce sujet feront savoir que la hausse des prix de la pomme de terre n'est que l'expression de la loi de l'offre et la demande.

Il y a moins de pomme de terre sur le marché de gros. Ainsi, expliquera l'un d'eux, « lorsque je vais m'approvisionner à ce marché de gros, ces derniers temps je trouve moins d'offres et ce, contrairement à l'année passée qui s'est distinguée par l'abondance du produit. Les prix avaient alors fortement chuté et nombreux ont été les agriculteurs qui en ont souffert et beaucoup perdu d'argent, ce qui fait qu'ils ont changé de spéculations et abandonné purement et simplement la culture de la pomme de terre. Et le résultat est là », dira-t-il, en ajoutant que c'est n'est pas du tout sûr que les prix vont se limiter au niveau actuel de 60 et 65 dinars.

Et d'estimer qu'à son avis la situation de l'écart entre la demande et l'offre est tel que les prix peuvent encore grimper et jusqu'au plafond redouté et redoutable de 100 dinars le kg, conclura-t-il.