Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Cession des biens de l'Etat : Les acquéreurs ne se bousculent pas

par A. Mallem

Lors de la journée portes ouvertes organisée hier dans la ville de Zighoud Youcef par l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Constantine, les animateurs des stands ouverts au public ont essayé, par divers moyens, d'expliquer aux acquéreurs potentiels qui se sont présentés nombreux le matin, la formule de cession des biens de l'Etat. Aussi, en se basant sur le programme de 340 logements réalisé en 1983 à Zighoud Youcef, un représentant de l'office a essayé de vanter, devant un retraité, les avantages offerts par cette formule, en disant: «Penons l'exemple d'un F3 dont la surface totale est de 71m² qui a été mis en exploitation en 1983 et dont le prix, sans aucun abattement des loyers versés, a été évalué à 446.000 dinars, c'est-à-dire à plus de 44 millions et demi de centimes. Mais si vous achetez l'appartement au comptant, et avec l'abattement des loyers payés, vous pourrez avoir le même appartement pour 30 millions de centimes». Interrogé sur les délais de concrétisation de la vente, le responsable de l'OPGI a répondu que la commission de daïra se réunit mensuellement pour étudier les dossiers présentés par les candidats à l'achat. «Donc, ajoute ce responsable, dans le pire des cas, le dossier d'achat aboutit immanquablement dans un délai de 30 jours».

Mais la formule ne semble pas provoquer l'enthousiasme des candidats potentiels aux moyens financiers très limités. Des candidats interrogés sur place se son dits intéressés par les abattements consentis par la loi dans la mesure où ils peuvent acquérir le logement par facilités de paiement et sur le long terme. Aussi, et d'une manière générale, la formule de paiement comptant n'intéresse qu'une certaine catégorie de personnes, dont les commerçants aux ressources régulières et substantielles. Le paiement par tranches est surtout prisé par la catégorie des retraités aux ressources assez limitées et qui occupent leurs logements depuis environ une trentaine d'années.

«De ce fait, malgré les avantages et les abattements consentis périodiquement, les candidats à l'achat ne se pressent pas au portillon. D'autre part, ont-ils ajouté, mis à part l'inclusion des loyers payés dans le calcul du prix de vente de l'appartement, les citoyens ne possèdent pas beaucoup d'informations sur la formule. Ce qui justifie de prime abord l'organisation de ce genre de portes ouvertes dans les chefs-lieux de daïras. Et c'est pourquoi, l'OPGI gagnerait beaucoup à faire avancer la formule en multipliant ce genre d'initiatives qui ont l'avantage de le rapprocher des acquéreurs potentiels», ont jugé nos interlocuteurs.