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Leurs cheptels touchés par la fièvre aphteuse : Quatre éleveurs seront indemnisés

par J. Boukraâ

Quatre éleveurs dont les cheptels ont été affectés par la fièvre aphteuse, à Oran, vont être indemnisés. Selon des sources proches du dossier, toutes les procédures pour l'indemnisation de ces éleveurs ont été lancées.

Ces derniers auraient, déjà, reçu les titres de paiement et seront indemnisés à hauteur de 80%, par les pouvoirs publics, soit 240.000 DA. Le barème d'indemnisation prévu par le ministère accorde 24 millions de centimes par tête bovine détruite et 15 millions pour les bêtes abattues dont on a consommé la viande (le reste est compensé par la vente de la viande), tandis que le Fonds national du Développement agricole versera 60.000 DA restants, pour chaque nouvel achat de bovin par les éleveurs pour reconstituer leur cheptel. L'opération se fera, rapidement, a indiqué la même source, en précisant que pour ce qui est des éleveurs assurés ils seront remboursés par la Caisse nationale de la Mutualité agricole (CNMA). Les éleveurs non assurés le seront, au même titre, que leurs pairs dont les élevages sont assurés.

Deux foyers de fièvre aphteuse ont été détectés, à Oran, dont un localisé au lieu-dit ?Hai El Ouarsenis' près de Mers El Kébir et l'autre dans la commune de Misserghine. Les bêtes atteintes du virus, à savoir 176 vaches, ont été, immédiatement, abattues en présence de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile.

« Tous ceux qui ont perdu du bétail, à cause de la fièvre aphteuse, seront dédommagés, les non-assurés compris. Cela fait partie de la politique du secteur visant à relancer l'élevage et à préserver les capacités locales de production des viandes rouges et du lait de vache.

L'agriculture et la sécurité alimentaire figurent parmi les priorités tracées par le Plan quinquennal 2015-2019, décidé par le président de la République », avait déclaré, auparavant, le ministre qui a appelé les responsables locaux à présenter des propositions pour la réalisation de nouveaux périmètres d'irrigation, dans le cadre du prochain Plan quinquennal visant l'irrigation d'un million d'hectares supplémentaires, à travers tout le pays. A Oran, pour booster la filière du lait, la direction des Services agricoles de la wilaya, a pris toutes les mesures nécessaires pour consacrer 2.000 ha, dans la plaine de la M'leta, aux fourrages verts. Cette action vient, à point nommé, puisque pas moins de 3.000 vaches laitières seront importées, prochainement. Les eaux traitées de la station d'épuration et de traitement des eaux usées (STEP) du groupement d'Oran, seront utilisées pour l'irrigation agricole de la plaine de la M'leta, située au sud de la wilaya et qui comporte les 2 communes de Tafraoui et Oued Tlélat. Selon un spécialiste, « l'implantation de véritables bassins laitiers est possible.

Elle ne peut être envisagée, sans la diversification des différentes cultures fourragères. Elle se traduirait par l'installation de cultures à haut rendement et à valeur alimentaire optimale. L'alimentation en vert est obligatoire pour un tel élevage ».

Pour promouvoir cette filière, la Banque algérienne de Développement rural (BADR) va investir 78.000 millions de DA pour l'importation de 3.000 vaches laitières. Ces dernières s'ajouteront aux vaches en exploitation, à Oran, dont la production annuelle est de quelque 20 millions de litres de lait par an. Ce volume est appelé à augmenter et la direction des Services agricoles table sur une production annuelle de 64 millions de litres de lait, d'ici quelques années.