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Ali Mendjeli: La «bunkérisation» atteint les écoles

par A. Mallem

A la faveur de la rentrée scolaire qui s'est effectuée, le 7 septembre dernier, les citoyens de la nouvelle ville Ali Mendjeli ont remarqué, ces derniers jours, un phénomène qui a attiré, particulièrement, leur attention : des travaux de renforcement des clôtures qui se déroulent, actuellement, dans presque tous les anciens établissements scolaires, de la nouvelle ville.

 «Ces établissements font l'objet de travaux de renforcement par des clôtures de séparation, construites en dur. Il faut dire que ces clôtures n'existaient pas, auparavant, et la précipitation dans laquelle elles ont été entamées, ne manque pas de susciter des appréhensions sur la sécurité des élèves qui viennent de rejoindre les bancs des écoles. Si, pour certains établissements, précisent nos interlocuteurs, il s'agit de renforcer les barrières très basses qui existaient déjà mais qui ne dépassaient pas 1m de hauteur, pour d'autres c'est carrément de nouvelles réalisations de murs que l'on est en train de monter.» Et ces citoyens de s'interroger: pourquoi ces établissements scolaires, dont la sécurité est très sensible, ont-ils été livrés, sans clôture de protection ? «Car, expliqua l'un des citoyens, les barrières insignifiantes placées à l'origine, lors de la livraison des établissements, étaient trop basses. Et ces structures éducatives étaient restées, sans protection, devant les dangers potentiels représentés par les intrusions étrangères. De la sorte, les enfants et les jeunes oisifs franchissaient, facilement, la barrière pour aller déranger les apprenants, en plein cours». Et un troisième de penser que cette anomalie résulte, sûrement, de la précipitation dans laquelle ces établissements ont été réceptionnés pour accueillir, dans l'urgence, le flot des élèves issus des familles déplacées, dans le cadre des opérations de relogement.

Contacté, hier, le président de l'APC d'El-Khroub, le professeur Abdelhamid Aberkane, a confirmé les travaux engagés. « On aurait pu différer ces travaux, mais compte tenu de l'opinion des chefs des établissements intéressés qui ont assuré, lors de la réunion que nous avons eue, avec eux, jeudi passé, qu'ils ne dérangeaient pas les élèves et les enseignants, nous les avons maintenus. Il y a, certes, un retard dans l'exécution des travaux, mais ce retard est provoqué par les délais d'adoption du budget, les procédures d'acceptation de celui-ci ainsi que l'accord des services de la wilaya pour lancer ces travaux et beaucoup d'autres, dans les écoles primaires, dont le montant a atteint 12 milliards de centimes. On avait le choix entre prendre 2 jours de retard, au plus, sur les travaux qui, je le répète, ne gênent pas le fonctionnement des classes, et le report de ces travaux.». A propos des clôtures assez basses d'origine, le P/APC a fait remarquer que celles-ci ont été faites, selon le modèle standard. «Et comme il y a ce syndrome de ?bunkérisation' qui s'est installé, dans le sillage des évènements sécuritaires, vécus par la nouvelle ville, les gens ont demandé leur élévation de plusieurs mètres. Et il faut avouer que, dans certains quartiers, cette mesure est amplement justifiée», a déclaré, en substance, le professeur Aberkane.