Si sous d'autres
cieux, la Journée mondiale de prévention du suicide, le 10 septembre, est
célébrée par différentes activités de sensibilisation à ce problème qui
n'épargne aucune couche de la société, chez nous, on est tenté de croire que le
phénomène nous est étranger, voire inexistant, alors que la presse nationale
fait régulièrement état de cas de suicide dans l'ensemble du pays. Cependant à
défaut de chiffres officiels et à la lumière des articles de presses on peut
dire que le suicide prend des proportions alarmantes et que les pouvoirs
publics sont tenus de réagir. Une étude assez récente (2013) publiée dans un
journal fait état d'un suicide toutes les 12 heures en Algérie !. Quant aux «
méthodes » auxquelles ont recours ces personnes désespérées on trouve celles
dites «traditionnelles» à savoir la pendaison ou l'ingurgitation de produits
toxiques et celles plus « en vogue » aujourd'hui qui consiste à s'immoler par
le feu en public, une pratique devenue assez courante depuis celle qui a
déclenché le Printemps arabe en Tunisie. Quant aux causes, on peut dire
qu'elles sont multiples et diverses et il n'existe pas de facteur commun
déclenchant. Cependant devant la progression constante du phénomène, l'OMS
recommande aux Etats membres de décréter l'état d'urgence en matière de
prévention du suicide sachant que ce dernier est évitable pour peu que les
pouvoirs publics s'impliquent réellement, en se dotant d'une stratégie
nationale de prévention du suicide. A noter que dans le plan d'action global
pour la santé mentale 2013-2020, les États membres de l'OMS s'engagent à œuvrer
pour atteindre une cible mondiale consistant à réduire le taux de suicide de
10% d'ici 2020.