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BLIDA: Le casse-tête de la circulation routière

par Tahar Mansour

Alors que les marchés et les places publiques sont pris d'assaut, à partir de 17 h, par des milliers de citoyens, les rues des villes et villages connaissent, aussi, une intense circulation de véhicules de tous tonnages, venant à bout des nerfs des plus calmes.

De nombreux automobilistes ont pris la fâcheuse habitude d'utiliser leurs voitures, leurs camions et même leurs bus, pour faire leurs commissions et éviter de s'y rendre à pied. Ce qui augmente, considérablement, le nombre de véhicules, circulant à l'intérieur des villes. Ainsi, les rues et ruelles ne pouvant contenir tout ce parc en plus du monde qui grouille et ce sont les nerfs qui sont mis à rude épreuve. Juste pour traverser une ville, sur une distance ne dépassant pas un kilomètre, nous avons été retenus plus d'une heure, alors que de nombreux citoyens en sont arrivés aux mains car l'un ne roulait pas assez ou l'autre a causé un dégât minime à la voiture après l'avoir heurtée. Une cacophonie insupportable faite de klaxons rageurs et de cris stridents contribue à la nervosité des conducteurs qui multiplient les erreurs, ralentissant davantage la circulation. Outre ces citoyens qui viennent faire leurs emplettes en voiture, les camions de livraison choisissent, aussi, ces heures de grande affluence pour venir décharger leurs marchandises et ajouter au marasme ambiant.

Les disputes, souvent violentes, sont légions et se terminent, généralement, par des blessures assez graves causées aux belligérants et parfois à ceux qui veulent s'interposer. Les vendeurs ambulants, par milliers, entreposent leurs marchandises à même les rues et gênent, encore plus, le trafic qui devient alors impossible. De longues files de voitures et de camions se forment, alors, bouchant la vue et la respiration, surtout en ces chaudes journées de Ramadhan, en plein mois de juillet.            Cependant, à quelques minutes du «f'tour», tout s'apaise, les rues redeviennent désertes, les centaines de véhicules qui s'y trouvaient et que nous croyions immobilisés, jusqu'au lendemain, disparaissent. De même que les dizaines de milliers de citoyens qui, entre temps, ont raflé toutes les marchandises exposées, laissant, enfin, un peu de quiétude envahir les lieux, et ce, jusqu'au lendemain, à la même heure où tout reprendra de nouveau.