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Baisse relative des prix à la consommation : La mercuriale se fait plus clémente

par Salah C.



Bonne nouvelle pour les ménagères, les prix à la consommation notamment ceux de fruits et légumes ont connu au troisième jour du Ramadhan une légère baisse augurant d'un retour à la normale dès la fin de cette semaine. Ainsi, les pics enregistrés trois jours avant le mois du jeûne et durant le premier jour de Ramadhan n'auront pas résisté face à une offre abondante, alors que d'habitude cette situation durait tout le long de la première semaine. La tendance à la baisse des prix a été observée au niveau du marché, notent les détaillants, mais qui rappellent que cette hausse pouvait être limitée sans la présence de marchés informels de gros des fruits et légumes au niveau de la wilaya d'Oran. Les mêmes marchands sont unanimes pour dire que de par leur proximité des grands centres urbains, ces marchés informels sont très prisés au moment où celui d'El Kerma voit son activité réduite, en dépit d'une mercuriale plus clémente.

Tous les légumes à forte demande et même de saison ont connu une baisse substantielle et le prix de la tomate sur le marché de détail est passé de 80 à 50 alors et celui de la courgette est descendu à 80 DA après avoir culminé à 120 DA de même que le poivron cédé, hier, entre 60 et 80 DA, alors qu'il avait atteint les 120 DA durant les deux derniers jours de chaâbane. Cependant, malgré cette baisse, les prix demeurent élevés au détail, entre 9 et 11% selon certains grossistes, et ce par rapport à l'importante offre. Seule la pomme de terre fait exception, étant donné que son prix reste fixé entre 45 et 50 DA, alors qu'en gros il varie en 32 et 35 DA. La tomate, un produit de saison et qui a connu une récolte abondante, cette année, avec des arrivages très importants au marché de gros, devrait être cédée, au maximum, à 40 DA, vu que son prix moyen en gros n'est que de 30 DA. D'autres légumes très prisés tels que la laitue sont cédés à des prix anormaux. Cet aliment de lest est taxé à 35 DA au marché de gros, alors que les détaillants, surtout des marchés couverts, le cèdent jusqu'à 100 DA, un niveau de prix qui confirme les accusations des mandataires sur le non respect des marges bénéficiaires sur le marché de détail.

Quand aux fruits de saison et notamment la pastèque de 1er choix, celle-ci cédée entre 30 et 40 DA le kilo et le melon est un peu plus cher, entre 70 et 80 DA. Concernant les viandes, les grands arrivages de la viande congelée de l'Inde, à savoir 350 tonnes afin de réguler les prix, n'ont apparemment pas été d'un grand apport. Cela s'explique par le fait que les 4 points de vente publics qui écoulent ce produit à hauteur de 550 DA le kilo n'ont pas d'effets sur les prix pratiqués dans les grandes surfaces et boucheries. L'exemple le plus édifiant est le poulet qui est passé en quelques jours de 270 à 350 DA le kilo et les bouchers sont unanimes à ne pas s'attendre à une baisse dans les prochains jours, étant donné que les éleveurs ne veulent pas inonder le marché pour ne pas compromettre les prix actuels, d'autant qu'ils profitent au maximum des rabattements décidés il y a une année en matière d'aliments de volaille et qui prendront effet au mois d'août. Quand aux viande rouges locales, les prix sont toujours élevés et culminent jusqu'à 1.500 DA le kilo dans certaines boucheries.