Des rappelés du service national ont manifesté hier devant la Grande Poste à Alger pour faire entendre leurs revendications. C'est à l'appel de leur conseil national qu'ils ont répondu présents pour cette manifestation à Alger, la 4e du genre depuis le début mars. Cette manifestation a vu la présence de nombreux manifestants venus des wilayas les plus éloignées pour, selon leur porte-parole Ali Babaci, revendiquer une «reconnaissance» et la «réparation» des préjudices qu'ils ont subis à la suite de leur rappel entre 1995 et 1999. Les manifestants criaient «où sont les promesses ?», faisant référence à celles faites par leur ex-tutelle, le ministère de la Défense nationale.

Ces rappelés, qui s'étaient organisés dans un premier temps en coordination nationale des rappelés du service national en 2010, ont vu leur coordination se transformer en conseil national des anciens rappelés avec une représentation dans plusieurs wilayas. Depuis cette date, leur conseil n'a cessé de porter les revendications de cette catégorie et ce n'est que le 16 mars dernier qu'une délégation représentant les rappelés a été reçue au siège du ministère de la Défense.

Il a été procédé par la suite à la création d'une commission qui a pour charge d'étudier le dossier des revendications des rappelés. Ils sont au nombre de 123.000 qui ont été rappelés dans le cadre de la lutte antiterroriste pendant la période citée. Ils revendiquent notamment de bénéficier des dispositions contenues dans la Charte de la réconciliation nationale, d'une retraite proportionnelle à l'instar des gardes communaux et de bénéficier également de la prise en charge médicale, l'octroi d'une pension, le bénéfice de crédit sans intérêts, ainsi que d'autres revendications d'ordre social (logements, travail?). Les manifestants ont déposé une lettre à l'attention du président de l'Assemblée nationale populaire.