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Séisme de magnitude 5,5 à Bejaia : Grosse panique, des milliers de personnes dans la rue

par R.N.

Un séisme d'une magnitude 5,5 sur l'échelle ouverte de Richter a eu lieu hier à 10h07 dans la wilaya de Bejaia. L'épicentre de la secousse a été localisé en mer à 20 km au nord-est de Bejaia, a précisé le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) dans un communiqué. Cinq personnes ont été admises au bloc opératoire de l'hôpital Khellil Amrane pour y subir des opérations chirurgicales, a-t-on appris de source médicale. «Il n'y a pas de cas grave, les victimes souffrent principalement de poly-traumatismes», a-t-on souligné sans toutefois préciser la nature des blessures subies. Parmi les victimes figurent deux ouvriers, tombés d'un échafaudage, au moment de la secousse. Une troisième, prise de panique, a sauté de la fenêtre du premier étage d'une habitation à Ibourassène (7 km à l'ouest de Bejaia), selon la Gendarmerie nationale. La secousse, qui a été courte mais forte, a suscité des chocs émotionnels. Quelques âmes sensibles, notamment des femmes, se sont complètement effondrées en pleurs. Hier en milieu d'après-midi, les opérations de prospection engagées pour évaluer les dégâts ne faisaient cas d'aucun dégât majeur, à l'exception de fissurations et de fragilisation de quelques structures d'habitations. A Melbou, le lycée de la localité a connu quelques dégradations, notamment à hauteur du siège du réfectoire de l'établissement, selon la direction de l'éducation.

La secousse a provoqué, par contre, un mouvement de panique indescriptible parmi les habitants de la ville. Des milliers de personnes, littéralement effarés, sont sortis dans la rue, occupant le bas des immeubles, les parkings et les espaces verts, a-t-on constaté. A la vieille ville, notamment au quartier Amimoune dont les habitations avaient été fragilisées récemment par un même phénomène, tous les habitants se tenaient aux abords des immeubles, visages blêmes et ostensiblement choqués. Quelques femmes, qui avaient leurs bébés dans les bras étaient carrément en proie à des crises. Des «bouchons» de véhicules se sont également formés, notamment au niveau des quartiers réputés précaires, ajoutant un brin d'intensité à la panique générale. Beaucoup d'écoles ont libéré leurs élèves et des administrations leurs employés, à titre de précaution dans l'éventualité de répliques.