Alors que la campagne de moisson-battage vient à peine de commencer, les fellahs des régions à vocation céréalière comme Aïn-Temouchent et Hammam-Bouhadjar, craignent d'être confrontés, cette année, à un problème de dépôt de leurs récoltes de céréales.

Réunis ce jeudi matin au siège du bureau local de l'UNPA, ils ont, en présence de leurs représentants, fait savoir leurs préoccupations aux responsables de la CCLS d'Aïn-Temouchent. Compte tenu d'une bonne saison climatique, ponctuée d'une excellente pluviométrie enregistrée en avril dernier, avec 574 mm contre 375 l'année dernière à la même période, l'on s'attendrait à une performance appréciable en matière de production céréalière. C'est la raison pour laquelle ces agriculteurs estiment que les capacités de stockage dont dispose la CCLS ne pourraient peut-être pas répondre, cette année, à leurs attentes. L'on reconnaîtra ainsi, à titre d'exemple, qu'au niveau des daïras comme El-Mallah et El-Amria, des biens relevant du secteur de l'agriculture sont utilisés par des personnes n'ayant aucun lien avec la profession. Par ailleurs, un fellah s'est plaint des mesures de sécurité exigées quant à l'approvisionnement en engrais demandant au premier responsable de la wilaya d'alléger la procédure. Par exemple, permettre au fellah d'en acquérir directement auprès de la CCLS comme c'est le cas à Tlemcen, SBA ou encore à Mostaganem. Un exploitant de la coopérative «Haddouche Ahmed» d'Aïn-Temouchent de demander au nom de ces pairs le désenclavement de leur exploitation agricole. Expliquant qu'il existe depuis 2009, une carte technique destinée au développement rural de proximité, pour apporter les commodités nécessaires, en premier lieu une route goudronnée et l'eau potable. Ces derniers affirment acheter l'eau à 1000 dinars la citerne. Un autre fellah de Châbat-el-ham demande d'être indemnisé des pertes enregistrées sur sa récolte de pois-chiches, des dégâts dus au brouillard qui a couvert la région durant plusieurs jours. D'autres prendront la parole pour demander la réalisation d'un gué pour leur permettre un accès rapide vers leurs champs. Encore un problème d'accès ou plutôt de route non carrossable sera soulevé par un fellah de la ferme»Smahi Ahmed», d'Emir Abdelkader.