Flambant neuf, la National Arena, le stade national roumain de la capitale Bucarest, abritera ce soir la finale de l'Europa League, une finale cent pourcent espagnole entre l'Atletico Madrid et l'Athletic Bilbao, lesquels tenteront à l'occasion de sauver leur saison, quoique le club basque ait un autre joker, à savoir la finale de la Coupe du Roi face au FC Barcelone le 26 mai.

A défaut du clasico rêvé en Ligue des champions entre le Real et le Barça, les férus de la balle ronde et plus spécialement les mordus de la Liga se consoleront avec ce duel des «Athlétiques» qui se jouera à guichets fermés et sous haute surveillance, où cinq mille policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité, d'autant que l'on annonce la venue de vingt mille Espagnols.

Pour tous les spécialistes qui suivent la Liga, cette finale s'annonce ouverte entre deux formations qui ont fait de cette compétition leur objectif principal, tout en espérant donner une dimension internationale à leur palmarès.

 Entre l'Athletico Bilbao, finaliste malheureux de la défunte coupe de l'UEFA en 1977 face à la Juventus Turin A, et l'Atletico Madrid qui tentera de reconquérir un trophée qu'il a remporté en 2010 face à Fulham, les paris sont ouverts, et ce en prenant en considération le parcours des deux formations dans cette épreuve en éliminant des équipes plus huppées, tout en comptant sur des individualités qui peuvent faire la différence à tout moment.

Et ce ne sont pas le Sporting Lisbonne, Schalke 04, Manchester United, qui sont passés à la trappe face aux Basques de Bilbao et Valence, Hanovre, Beziktas et Lazio Rome devant les Madrilènes qui peuvent dire le contraire.

Aussi, cette finale sera marquée par un match dans un match entre deux techniciens argentins Simeone et Bielsa et un autre face-à-face entre deux grands buteurs, le Colombien Falcao et l'Espagnol Llorente qui font l'objet de convoitises des plus grands clubs européens. Ces deux goleadors, Falcao surnommé «le tigre» et Llorente «le Roi lion», porteront chacun dans son registre les espoirs de chaque formation, d'autant qu'ils peuvent compter sur des joueurs de classe qui ne se lasseront pas de les approvisionner en bons ballons.

Muniain, Susaeta et De Marcos du côté de Bilbao, et Adrian, Turan et Salvio dans l'autre camp seront à leur tour sous les feux de la rampe pour animer cette finale qui s'annonce spectaculaire.