La Commission nationale de supervision des élections législatives (CNSEL)
2012 n'a pas été saisie concernant l'utilisation de «l'argent sale» pendant la
campagne électorale, a affirmé tard dans la soirée de lundi le président de la
Commission, M. Slimane Boudi.
Dans leurs discours, plusieurs
partis ont évoqué l'utilisation de «l'argent sale» lors de la campagne
électorale, mais la Commission n'a pas été saisie à ce sujet, a précisé M.
Boudi qui était l'invité de l'émission «Likaa maa Essahafa» (rencontre avec la
presse) de la télévision nationale. Les bulletins de vote similaires ont été
saisis et la Commission a demandé au Parquet d'ouvrir une enquête à ce sujet,
a-t-il indiqué. Concernant les dépassements relevés lors de la campagne
électorale, notamment en ce qui concerne les symboles de l'Etat, M. Boudi a
précisé avoir été saisi à deux reprises, ajoutant que l'enquête a démontré que
«ces symboles n'ont pas été mal utilisés». La Commission a également été saisie
concernant l'utilisation par certains partis des moyens de l'Etat lors de la
campagne électorale, mais l'enquête a démontré qu'ils avaient été utilisés par
les sympathisants de ces partis à l'insu des candidats, a-t-il ajouté. Selon M.
Boudi, la coordination du travail entre la Commission nationale de supervision
des élections et la Commission nationale de surveillance des élections (CNSEL)
est «complémentaire» et aucune des deux commissions n'interfère dans les
compétences de l'autre. La mission de la Commission nationale de supervision
consiste à «superviser l'application de la loi et non la gestion de l'opération
électorale qui relève de l'administration», a-t-il dit, ajoutant qu'en cas
d'infraction, «l'opération de vote ne sera pas interrompue» mais la Commission
«prendra immédiatement une décision à ce sujet». Au total, 6.137 personnes,
entre juges, juges assistants, greffiers, huissiers de justice et notaires, ont
été mobilisées pour la supervision de l'opération électorale, a-t-il conclu.