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Des habitants de l'avenue de Roumanie reviennent à la charge

par A. El Abci

Près d'une centaine d'anciens habitants de l'avenue de Roumanie, propriétaires de leurs logements dont certains avec commerce, qui ont été exclus du relogement qui a concerné leur quartier en 2010, ont organisé hier, un rassemblement devant le cabinet du wali pour disent-ils « protester et rappeler aux autorités leurs promesses de rouvrir leur dossier et régler leur cas ».

Selon des protestataires «c'est un véritable scandale, il y a deux ans, nous avions nos maisons et nos échoppes, qui valaient ce qu'elles valaient, mais qui nous permettaient d'avoir un toit et de vivre malgré tout.

Aujourd'hui, poursuivent-ils, les plus chanceux d'entre nous, sont hébergés chez des parents ou des proches avec leurs affaires, tandis que les autres ont leur famille chez des parents ou à l'hôtel et les affaires dans un garage ou chez des connaissances». Pour d'autres encore, c'est la famille qui est divisée, les petits enfants chez les grands-parents et eux à l'hôtel ou en location dans un autre quartier, disent-ils.

Le président du comité des sages des anciens habitants de la rue en question, Hassen Khadraoui dira, «j'ai bien tenté de les dissuader de tenir ce sit-in, mais désespérés comme ils sont, ils l'ont tenu, en dépit de vagues promesses, auxquelles ils ne croient plus ou de moins en moins», avouera-t-il. Et d'indiquer que ce qui les a déterminés encore plus pour le faire, c'est la déclaration du wali, faite à la radio régionale, indiquant que la prochaine opération de relogement touchera les habitants du quartier de Fedj Errih. «Ils en ont conclu que la priorité est toujours aux habitants des bidonvilles, mais pas pour eux qui sont propriétaires et qui errent sans domicile fixe et ce, depuis deux ans», déclare notre interlocuteur.

En effet, rappellera-t-il, «c'est depuis avril 2010 que les habitants de l'avenue ont bénéficié d'un relogement à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, dont nous avons été exclus». Selon un autre protestataire, le wali a pourtant promis à une délégation de jeunes de la rue de Roumanie, qui avaient occupé le pont Sidi M'cid, en janvier dernier pour protester contre la situation qu'ils vivent, de nous reloger en priorité».

En fin de matinée, le président du comité des sages nous apprendra que le wali rencontré à sa sortie du cabinet, «a réitéré aux protestataires sa promesse faite en janvier dernier et qu'ils bénéficieront d'un relogement avant la fin du mois de juin prochain», suite à quoi les manifestants se sont dispersés.