Les effets territoriaux d'une grande infrastructure de transport : l'autoroute Est-Ouest» sera le thème d'un colloque national organisé par le département de Géographie et de l'Aménagement du Territoire de l'université d'Oran avec la collaboration du laboratoire «Espaces géographiques et aménagement du territoire (EGEAT)», les 13 et 14 décembre en cours. Des propositions seront examinées pour la création d'un observatoire national ayant pour mission l'étude des effets territoriaux de cette autoroute. La création d'un observatoire constitue la démarche la plus pertinente pour analyser les effets territoriaux des grands équipements de transport qui modifient de manière conséquente l'accessibilité des espaces qu'ils traversent. Le suivi en temps réel des transformations repérables permet de cerner de quelles façons s'articulent les relations entre cet axe routier et le territoire. Le projet du siècle a coûté 11 milliards de dollars (805 milliards de dinars). Le coût de cette autoroute pourra atteindre les 13 milliards de dollars pour des travaux imprévisibles. L'autoroute Est-Ouest peut engendrer des effets environnementaux négatifs pour le pays, mais elle donnera un nouveau souffle pour l'activité économique du pays. Bien qu'elle soit encore en voie d'achèvement, les tronçons jusque-là ouverts à la circulation permettent d'ores et déjà d'apprécier l'utilité de cette grande infrastructure dont le tracé suit un couloir traditionnel de peuplement. La plus grande partie de cet important ouvrage est aujourd'hui achevée et il ne reste plus que quelques tronçons à traiter à Djebel Ouahch (Constantine), El Kantour (Skikda) et entre Dréan et la frontière algéro-tunisienne. L'autoroute Est-Ouest sera réceptionnée dans son intégralité la fin du mois en cours, selon le ministère des Travaux publics. Les travaux de réalisation de cette autoroute, longue de 1.216 km et traversant tout le nord du pays, de la frontière marocaine à la frontière tunisienne, avaient été lancés en mars 2007 par le président de la République.

Ce méga projet relie 24 wilayas du pays et dessert, sur son flanc sud, la région des Hauts-Plateaux, par le biais de raccordements. Sur le plan technique, la construction s'est s'opérée sur la base des «normes européennes» du 2x3 voies avec des normes antisismiques. Des aires de repos, stations-service, relais routiers et centres d'entretien et d'exploitation de l'autoroute sont prévus tout au long de cette autoroute. Il est à noter que toutes les études menées jusqu'à présent ont révélé et confirmé que, malgré l'existence des divers modes de transport, les déplacements de personnes et de marchandises s'opèrent essentiellement par la route. Plus de 85% des échanges se font ainsi par réseau terrestre.