Les canaux d'assainissement obstrués, des regards cassés, d'autres qui n'ont jamais fonctionné, l'eau potable qui arrive au compte-gouttes à cause des innombrables fuites dans la plupart des quartiers du village, les habitants du village de Benbadis, chef-lieu de la commune du même nom qui est rattachée à la daïra d'Aïn-Abid, ont exprimé, jeudi, leur ras-le-bol sur «une situation catastrophique qu'ils endurent, ont-ils affirmé, depuis 1988.

Criant sur les ondes de la radio régionale de Constantine, ils ont signalé qu'il s'agit là d'un phénomène récurrent, insupportable en été, pénible durant les autres saisons, qui perdure au vu et au su des autorités communales et de daïra. «En plusieurs endroits, ont-ils expliqué, les canalisations sont inexistantes, dans d'autres endroits, elles ont éclaté et nous nous sommes plaints à maintes reprises de cette situation auprès des autorités communales, mais sans résultat».

Un autre groupe de citoyens a pointé du doigt la Seaco l'accusant d'avoir «cassé» les rues et les canalisations à la suite des travaux qu'elle a effectués. Le responsable local du service de l'assainissement de cette entreprise, M. Abdallah Boujenoui, a répondu à cette accusation en rejetant la balle dans le camp de l'APC «qui n'a pas goudronné les routes», dit-il. «Quand nous nous sommes installés au niveau de la commune, au mois de mars dernier, a poursuivi ce responsable, le réseau d'évacuation des eaux usées n'existait pas, les avaloirs ne fonctionnaient pas, la route n'était pas goudronnée. Et même les conduites de gaz ont été cassées avant d'être enterrées. Nous avons commencé à refaire le réseau en nettoyant les regards», a-t-il expliqué. Aussi, selon lui, la solution réside dans le goudronnage des routes pour que les conduites soient protégées de tout aléa. «Et cela est l'affaire de la commune», a-t-il conclu.

De son côté, le responsable de la distribution d'eau potable de la même société, en l'occurrence M. Chérifi Mohamed-Lamine, a déclaré «que les fuites d'eau ne peuvent être maîtrisées, si nous ne disposons pas de dossiers techniques des quartiers touchés par ce phénomène». Et il a signalé avoir demandé les plans à la commune, sans préciser, toutefois, les suites qui ont été réservées à sa demande. A noter qu'il a été impossible de contacter le P/APC de Benbadis.