Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Colère des habitants de la cité du 1er Novembre

par A. Mallem

Le siège de la direction de la Société de distribution du gaz et de l'électricité de l'Est, (SDE, groupe Sonelgaz), situé au quartier de Bab El-Kantara, à Constantine, a été assailli jeudi matin, par un groupe de 25 habitants venus de la cité du 1er Novembre de Oued Hamimime. Ces citoyens ont réclamé, à grands cris, la mise en service de l'alimentation en gaz de ville et de l'éclairage public, deux choses essentielles sans lesquelles ils mènent une vie difficile, ont-ils considéré. «Pourtant, pour ce qui est de l'installation des conduites de gaz, elle a été faite depuis belle lurette et il ne reste plus qu'à lâcher le gaz dans les canalisations», a expliqué avec colère M. Amirèche, membre de l'association de quartier. «Mais à chaque fois, on nous avance une question de tendeurs qui manquent», soutient-il.

A ce propos, un groupe de protestataires qui l'accompagnaient, est intervenu pour dénoncer ce qui est considéré comme «une certaine forme de favoritisme car, ont-ils déclaré, des citoyens de la cité ont obtenu ces tendeurs, par on ne sait quelle voie, et les fournisseurs les ont invités à ne pas divulguer la chose au reste des habitants». Dans la foulée, ils ont soulevé aussi un problème d'éclairage public qui fait défaut dans leur cité. «Et comme de juste, ont-ils ajouté, cette carence ne manque pas d'instaurer un climat d'insécurité latente, dissuadant les résidents à s'aventurer dehors, dès la tombée de la nuit».

Ainsi et après avoir campé, durant deux heures, devant le siège de la SDE et dans le hall de réception, le brouhaha qu'ils ont créé a fini par persuader les responsables de l'entreprise d'accéder à leur demande d'être reçus par la direction. Une délégation de deux personnes a été donc invitée à rencontrer le directeur de la société. Selon les déclarations que les membres de cette délégation ont faites à l'issue de l'entretien, ce responsable, après vérification du programme avec ses principaux collaborateurs, leur a déclaré «qu'à sa connaissance, ils auraient dû bénéficier du gaz depuis longtemps, depuis onze jours plus exactement». Et d'ordonner immédiatement à ses collaborateurs de chercher la cause de ce retard. Ainsi, après vérification, il a été démontré que la défaillance est à imputer à l'entreprise chargée des travaux de pose des canalisations. Ensuite, ce responsable a promis aux habitants de la cité du 1er Novembre que leur demande sera satisfaite, au courant de cette semaine. «Dimanche ou lundi après que nous aurons payé le cautionnement, les compteurs seront installés et le gaz sera lâché immédiatement», nous a déclaré M. Amirèche. Joint une seconde fois hier matin vendredi, le membre de l'association de quartier a confirmé que cette promesse a été suivie d'effet et les responsables de la société de distribution ont commencé à concrétiser leur engagement de procéder à l'adduction des foyers de la cité au gaz naturel. Il a signalé aussi que des agents techniques de l'entreprise sont venus dans l'après-midi du jeudi et ont commencé à inspecter et ont entrepris le travail préliminaire d'adduction en inspectant celui déjà fait.

Les citoyens de la cité du 1er Novembre de Oued Hammimime sont à présent satisfaits de leur démarche. Du moins pour ce qui concerne le gaz. Mais, disent-ils, ils ne sont pas au bout de leur peine et n'ont pas caché leur intention de reprendre la protesta en ce qui concerne les autres problèmes : l'électricité, l'absence de trottoirs et surtout l'état de la route principale et les rues qui empêchent les véhicules de transport public, notamment le transport scolaire, de s'aventurer à l'intérieur de la cité. «Le bus stationne au bord de l'autoroute et attend les écoliers. Et ce fait, constitue un réel danger pour eux», affirment les habitants.