Les habitants de l'avenue Aouati Mostefa n'en reviennent pas que leur avenue, «artère de principale par excellence, puisque constituant la seule voie d'accès à la ville du vieux rocher pour tous les étrangers débarquant à l'aéroport de Aïn El Bey», soit dans un état de dégradation avancée et sans réaction de la part des autorités locales.

Le président du comité de quartier, M. Boudemagh, a déposé hier au niveau du cabinet du wali tout un dossier sur l'état de dégradation de la voirie, de l'éclairage public et des immeubles.

Rencontré hier, M. Boudemagh dira à propos de la requête déposée au niveau du cabinet du wali que « le dossier décrivant une situation déplorable est accompagné de plusieurs photos, pour souligner mieux encore le laisser-aller et les carences qui en sont désormais le décor le plus frappant. Et c'est un véritable cri de détresse que nous avons ainsi adressé au wali, sollicitant son intervention auprès des services concernés de la voirie, de l'éclairage public, des services de l'entretien et de gestion des immeubles, pour mettre le holà aux dégradations qui sont devenues le lot de l'avenue en question ». Ainsi, dira-t-il, les trottoirs ne ressemblent plus aux trottoirs, les chaussées sont pleines de nids-de-poule et de crevasses, quant à l'éclairage c'est « la catastrophe », lancera-t-il, des pans entiers de l'avenue sont éclairés avec des poteaux complètement déglingués. Ceci à tel point que certains habitants n'osent pas sortir à la nuit tombée, du fait du sentiment d'insécurité qui en résulte. Il nous apprend également avoir fait les mêmes démarches auprès du président de l'APC de Constantine et plusieurs fois auparavant déjà auprès du secteur urbain de Sidi Rached. « Malheureusement, jusqu'à maintenant, il n'y a eu aucune réaction significative de leur part », dira-t-il encore, avant d'ajouter qu' « entre-temps bien sûr, les choses ont continué à se détériorer davantage ». Questionné sur ce sujet, le directeur des moyens généraux de l'APC de Constantine se veut rassurant en affirmant que « le cas de l'avenue Aouati Mostefa est pris en charge, autant pour ce qui a trait à la voirie que pour ce qui relève de l'éclairage public défaillant », reconnaît-il. Et notre interlocuteur d'indiquer dans ce cadre, « que rien que la semaine dernière, des appels d'offres concernant des marchés de rénovation de l'éclairage public de ladite avenue (remplacement des poteaux et luminaires) et aussi de réhabilitation des chaussées et trottoirs avec réparation des nids-de-poule et des crevasses ont été lancés et les travaux démarreront le plus rapidement possible».