Le Paradou est-il vraiment à sa place ? C'est la question que se posent de nombreux observateurs après neuf journées de championnat, où il occupe la peu reluisante avant-dernière position au classement. Certains évoquent le blocage psychologique, d'autres pensent que c'est la qualité du recrutement effectué en début de saison qui est en cause pour expliquer ces mauvais résultats. Pourtant, depuis la venue du coach Iaïch, l'équipe développe un football de bonne facture.

«Sur le plan de la qualité de jeu, je suis satisfait de mes joueurs mais le groupe n'est pas récompensé de ses efforts et ces défaites nous font mal. Sincèrement, je n'ai rien compris», reconnaît avec sa franchise habituelle Kheireddine Zetchi, le président du club. A domicile par exemple, les Pacistes ont concédé jusque-là la bagatelle de dix points face à des adversaires qui n'ont pourtant rien de foudres de guerre. Les joueurs du Paradou doivent réagir car le plus important, c'est qu'ils ont prouvé qu'ils possèdent de solides arguments à faire valoir. Face à l'ASMO par exemple, les Jaune et Bleu ont montré qu'ils ont les aptitudes nécessaires à se mettre au même diapason que les superfavoris de l'épreuve. Avec un milieu de terrain où brillent un Ammor rayonnant et le jeune prometteur Boudoumi, qui a été «renvoyé» de l'ASMO alors qu'il était encore junior et pour des raisons que l'on ignore, sans oublier l'infatigable Toumi et Khelloufi, le transfuge du CRT. Le problème du PAC réside dans son arrière-garde, où l'axe central est peu complémentaire et la fébrilité des deux gardiens de but qui manquent d'assurance. En somme, s'il continue à offrir du spectacle, le PAC gaspille des points et risque d'hypothéquer son avenir dans cette division. A cette cadence, les interrogations demeurent donc sur les chances réelles du PAC à répondre à l'attente de ses dirigeants. Le mystère doit être élucidé le plus rapidement possible. Car ces défaites, à force de se reproduire, laissent des traces sur le plan moral. Après, ce sera trop tard. Dommage pour un club qui jouit de stabilité sur le plan administratif.

Au sein de l'équipe de Hydra, la sagesse et la compétence ont toujours prévalu, même quand les résultats ne suivent pas. En tout cas, si les jeunes Pacistes parviennent à se débarrasser de cette poisse, ils feront certainement parler d'eux, surtout si les Benachour, Tiboutine, Aggoun, Meddahi et leurs compères retrouvent leurs repères.