A Annaba on assiste, au cours de ces derniers jours, à une recrudescence de l'insécurité des citoyens, caractérisée par des agressions, des vols et autres cambriolages signalés au centre-ville et dans certains quartiers. En effet, deux agressions ont eu lieu jeudi passé, la première en plein cours de la Révolution quand une jeune fille a été délestée de son portable alors qu'elle s'apprêtait à rentrer dans une boutique. Quelques heures après, dans la vieille ville, un menuisier de la commune raconte qu'il a été braqué par un individu en possession d'une arme blanche alors qu'il rendait visite à sa tante. Il ne devait son salut qu'à un groupe de jeunes qui sont venus à sa rescousse. Il y a quelques jours, une bande de malfaiteurs encagoulés a cambriolé une villa à la cité «les Caroubiers». Les malfrats se sont emparés des bijoux et d'une somme d'argent, estimée selon les déclarations faites à la police à 1 milliard de centimes. Avant-hier encore, raconte un étudiant à la sortie de l'université de Sidi Achour, un autre malfrat a arraché les boucles d'oreilles à une étudiante au vu de tous les passants. Hier encore à la station des bus du Centre d'affaires méditerranéens (CAM), une jeune dame a vu son porte monnaie et son portable disparaître de son sac par un pickpocket et sa bande qui fréquentent les lieux et qui sont connus selon des citoyens. Ils agissent en toute impunité et gare à celui qui s'y mêle au risque de se faire tabasser. Ceci en dépit des services de police qui ont intensifié les mesures de sécurité par une forte présence des éléments de brigade dans certaines rues jugées à problèmes en plus des rondes dans les quartiers chauds de la périphérie.