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La justice pour clore le dossier des constructions illicites

par A. M.

Le wali de Constantine M. Noureddine Bedoui est revenu, au cours de la tournée d'inspection et de travail qu'il a effectuée ces deux derniers jours dans la daïra de Constantine, sur la lutte contre l'habitat précaire.

Dimanche, le chef de l'exécutif, qui s'était arrêté au niveau de la cité Boudraa Salah où a eu lieu, pour rappel, au cours du mois de Ramadhan dernier, une opération de démolition de 23 constructions illicites implantées au bord d'un ravin et sur un terrain classé glissant, a déclaré à l'intention des récidivistes «que la méthode consistant à mettre les autorités devant le fait accompli est inacceptable et seul le recensement fait en 2007 tient lieu de point de repère pour l'attribution de logements, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Nous savons pertinemment, a dit le wali, que beaucoup de citoyens souffrent du problème du logement.

Leurs aspirations dans ce domaine sont prises en charge dans le cadre des programmes de logements en cours de réalisation». Et d'ajouter: «Maintenant, si après avoir réglé mille cas, on se trouve devant deux mille autres nouveaux qui surgissent du néant, nous ne parviendrons jamais à régler les problèmes de recasement des citoyens. Aussi, je le dis encore et de la façon la plus claire, toute personne qui aura érigé illégalement un habitat précaire après 2007 est considérée en infraction avec la loi et subira les rigueurs de celle-ci. Sa construction illicite sera rasée et en plus, elle sera poursuivie en justice».

Selon M. Bedoui, dans le cadre des prochaines attributions de logements pour la résorption de l'habitat précaire, seuls les dossiers issus du recensement de 2007 seront pris en considération, selon les conclusions des commissions de daïra chargées de ce volet. Ces instances étudieront les demandes au cas par cas et selon les critères arrêtés. Le chef de l'exécutif a en outre lancé un appel aux citoyens, les invitant au respect des lois de la République et à collaborer à la résorption du problème du logement dans le cadre légal et organisé, en liaison directe avec les commissions de daïra mises en place.

Il ajoutera à l'intention de ceux qu'il a qualifiés de «commerçants de l'immobilier sans aucun titre officiel», autrement dit ceux qui vendent des terrains destinés à la construction d'habitat précaire, qu'ils seront eux aussi poursuivis en justice.