«Le lion d'Algérie», oeuvre cinématographique relatant la vie du célèbre héros des Aurès, Mostéfa Benboulaïd, a été projetée avant-hier samedi, à 18 heures, au grand amphithéâtre du palais de la culture Malek Haddad. Cette projection s'est déroulée en présence du wali de Constantine, Abdelmalek Boudiaf, ainsi que de plusieurs directeurs de l'exécutif, les élus de la ville (APC) et ceux de la wilaya (APW).

Le ministre des Moudjahidine, dont le département figure parmi les producteurs de l'oeuvre, avec l'ENTV et le ministère de la Culture, dont la visite était annoncée, n'a finalement pas assisté, retenu par un meeting ayant eu lieu le même jour à Aïn Abid, une des communes du vieux rocher. Le film consacré au parcours militant du chahid de la cause nationale, Mostéfa Benboulaïd, est interprété à l'écran par le comédien Hssen Kechache et réalisé par Ahmed Rachedi. Cette réalisation rend un hommage particulier à celui qui, d'une manière des plus spectaculaires - qui a d'ailleurs laissé pantois ses geôliers de l'époque coloniale - s'est évadé de la prison du Coudiat (Constantine), réputée comme étant une forteresse, pour rejoindre le maquis et les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN).

L'œuvre cinématographique, qui a coûté 230 millions de dinars, raconte ainsi l'itinéraire d'un militant tout dévoué à la libération des siens du joug du colonialisme, « qui ne reconnaît et ne recule que devant le rapport de force et l'action violente pour l'émancipation des peuples qu'il exploite », et l'exemple algérien en est la parfaite illustration. Il a pratiqué toutes les voies pacifiques, par le biais de la lutte politique, etc., mais rien n'y fit.

Pour rappel, autant le premier tour de manivelle que la plupart des séquences du film ont été tournés à plusieurs endroits de Constantine, notamment au niveau de son site le plus connu, le pont Sidi M'cid, alors que l'avant-première du film avait eu lieu fin 2008 à Alger en présence du président de la République.