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Les chauffeurs de taxis s'impatientent

par A. Mallem

Une quinzaine de jours après l'annonce officielle de plusieurs mesures d'assouplissement et de création de nouvelles stations de taxis au centre-ville de Constantine, l'atmosphère demeure quelque peu tendue chez une grande partie des membres de la corporation des chauffeurs de taxis constantinois.

En effet, plusieurs chauffeurs de taxis rencontrés ont exprimé leurs préoccupations et un ras-le-bol quant à leur situation qui perdure et rend le travail très difficile, notamment en cette période de campagne électorale, au cours de laquelle la grande métropole de l'Est connaît une animation et une affluence particulières.

Depuis quelques jours, une rumeur insistante de déclenchement d'une grève imminente des taxis urbains est colportée par les citoyens et certains taxieurs.

Contactés, des responsables syndicaux et des gestionnaires à l'APC de Constantine, en rapport direct avec le monde du transport urbain, avancent avec certitude qu'il n'y aura pas de grève dans le secteur, du moins pas avant l'élection de jeudi prochain. Ainsi, selon le secrétaire de wilaya de l'Union des commerçants et artisans d'Algérie chargé de la corporation des taxieurs, il ne s'agit «que d'une simple rumeur répandue par une minorité de chauffeurs de taxis qui, de toute évidence, veulent exercer des pressions sur le travail de la commission de wilaya mise en place dernièrement par le wali.

Pour rappel, cette commission a été chargée d'arrêter définitivement le choix des nouvelles stations, toutes recensées, au nombre de huit retenues sur plusieurs sites au niveau du centre-ville et des quartiers. «Nous sommes constamment en contact avec les autres syndicats des taxieurs, notamment l'Union nationale des chauffeurs de taxis et l'UGTA, dira M. Ghezghouz. Et si grève il y aura, elle ne sera décidée qu'après concertation des trois syndicats. Pour le moment, assure-t-il, cela est exclu car il faut donner le temps nécessaire à la commission de wilaya, dont nous faisons partie, de mener toutes les études techniques et de faisabilité sur les sites proposés avant d'arrêter son choix».

Pour sa part, M. Bouarroudj, administrateur à l'APC qui abrite le siège de cette commission et qui est membre de celle-ci, s'est montré rassurant en affirmant que la commission se réunira probablement au courant de cette semaine, sinon tout de suite après le 9 avril, pour finaliser le travail fait précédemment lors de sa sortie sur le terrain.

«Toutes les décisions prises en commun accord avec les concernés et leurs syndicats ont été consignées sur procès-verbaux et il n'existe aucun problème pour leur adoption, assure-t-il. Les chauffeurs de taxis n'ont aucune raison de s'inquiéter, a-t-il ajouté, et nous les invitons à nous contacter pour constater de visu que leurs problèmes sont réellement pris en charge par les autorités, sauf les réserves sérieuses qui ont été émises par les membres de la commission à propos de la création d'une station de taxis à la rue Ben-M'hidi, devant la Médersa, car cela gênerait énormément la circulation».

Sur sa lancée, le responsable communal indiquera que le problème de desserte des localités du Khroub et de la nouvelle ville Ali-Mendjeli a été réglé par la désignation d'une station au Bardo qui sera aménagée , de même que celle fonctionnant derrière le marché Boumezzou qui bénéficiera aussi de la réfection de la route d'accès qui a subi des dégradations par suite des travaux de construction de l'hôtel situé à proximité. Quant à la desserte de l'aéroport Mohamed Boudiaf, M. Bouarroudj indiquera que cette destination bénéficiera d'une station tout à fait à part.