Plus de 130 affaires figurent sur le rôle de la 2è session criminelle ordinaire 2009 du tribunal criminel d'Oran, qui s'ouvrira le 18 avril. Cette grosse pile de dossiers, remontant à 2008-2009 pour la plupart, a contraint l'instance judiciaire compétente à prolonger la session jusqu'à l'été. Théoriquement, le dernier procès, le 132è exactement, aura lieu le 14 juillet. Mais, la tombée du rideau pourrait ne pas s'en tenir à cette échéance si le programme venait à subir un décalage de quelques jours, par suite d'un procès plus long que prévu par exemple. Cas d'autant envisageable qu'il y a au menu des dossiers volumineux, à l'instar du procès BCIA, « volet » civil. Après deux reports consécutifs, ce procès, consacré exclusivement aux intérêts civils, précise-t-on, est programmé pour l'audience du 9 juin. 48 personnes, dont trois en fuite, sont citées à comparaître à la barre dans cette affaire dite de traites BEA-BCIA.

Le coup d'envoi de la session sera ponctué par une affaire de crime organisé, dont le dossier est issu du Pôle pénal spécialisé. «Détention, commercialisation et importation de stupéfiants par un groupe criminel organisé», telles sont les charges retenues contre cinq narcotrafiquants présumés, selon le rôle visé par le président de la Cour. L'avant-dernier procès, prévu le 13 juillet, est une affaire qui sort de l'ordinaire pour la Cour d'assisses : «falsification de PV de vote». Un contingent de mis en cause est attendu au box des accusés, 39 personnes dont des femmes.

Comme de coutume, les affaires d'homicide sont les plus nombreuses dans cette session. L'atteinte aux moeurs, comme thème général, et l'attentat à la pudeur, le viol, le rapt, le détournement de mineurs... figurent également au rôle de cette session. Fait notable et assez inhabituel, l'évasion fiscale est un thème récurrent dans cette session criminelle, pas moins de dix affaires étant inscrites au menu.