Les membres de l'APW ont enchaîné leurs travaux, dimanche, pour débattre de la situation du secteur des transports publics, un dossier chaud inscrit à l'ordre du jour de la première session ordinaire 2024, dont le coup d'envoi a été donné mercredi dernier.

Auparavant, la commission de l'aménagement du territoire et des transports de l'APW a mené plusieurs visites sur le terrain notamment au niveau du port de Ghazaouet, l'aéroport de Zenata, la ligne ferroviaire reliant Aïn Talout à Ghazaouet, l'entreprise ETUST de transport urbain, l'entreprise de transport algérien par câbles (ETAC, Téléphérique) et la société de gestion des gares routières d'Algérie (Sogral), avant l'établissement et la présentation de son rapport sur les quatre principaux types de transport routier, maritime, ferroviaire et aérien, lors de cette session. Cette enquête en profondeur a donné lieu à un rapport de 23 pages d'où ressortent certaines insuffisances, dysfonctionnements et mauvaises pratiques agitant ces différents modes de transport et propositions que la commission a choisi de porter à la connaissance des autorités de la wilaya, chefs de daïra, présidents d'APC, membres de l'APW ainsi que les acteurs activant dans ce secteur névralgique.

S'exprimant sur ce dossier, le wali de Tlemcen, Youcef Bechlaoui, a exhorté les acteurs des différents modes de gestion des transports publics locaux et les prestataires de transports privés opérant sur l'ensemble des réseaux de transport de voyageurs, à améliorer la qualité de leurs services offerts aux voyageurs notamment la ponctualité, la propreté, l'accueil et confort de conduite, notamment. Il a en outre instruit les responsables des cités universitaires de remédier à toutes les insuffisances relevées et de revoir le dispositif du transport des étudiants et étudiantes résidant dans les zones péri-urbaines du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen, qui peinent à rejoindre leur université ou leur domicile. «Certains étudiants et étudiantes n'ayant pas les moyens financiers pour solliciter quotidiennement le service d'un taxi passent de mauvais moments pour rejoindre leur université, c'est inadmissible ! Il faut trouver les solutions adéquates dans les meilleurs délais à ces catégories d'étudiants qui ne peuvent ni emprunter le bus ni résider dans les campus. Certaines agglomérations périurbaines se sont développées et comptent aujourd'hui un grand nombre d'étudiants et étudiantes et sont dépourvues de lignes de transport public routier. Elles doivent être desservies par de nouvelles lignes d'autocars dans le cadre des services réguliers interurbains », a indiqué le chef de l'exécutif. Reconnaissant la complexité et la sensibilité de cette activité, qui s'est développée ces dernières décennies, le wali a appelé à plus de civisme et d'humanisme sur les lignes de transports urbains et interurbains dont 98% de ces activités sont assurées par des transporteurs privés. « C'est une activité qui requiert des comportements corrects. Un transporteur ou conducteur d'autobus ou de taxi doit être soucieux en toute circonstance de faire valoir l'intérêt général sur les intérêts personnels. Le civisme consiste à avoir, à titre individuel, une claire conscience de ses devoirs envers la société. Il ne saurait se passer du sens élevé de civisme et d'éthique. Il doit faire preuve de politesse dans son attitude», a affirmé le wali de Tlemcen.

Par ailleurs, les élus de l'APW ont évoqué, lors de leur intervention, plusieurs questions touchant à ce secteur dont l'absence de gares routières et de lignes de transport routier au niveau de certaines communes importantes de la wilaya, la réhabilitation de certains anciens tracés ferroviaires, le renforcement de la ligne aérienne Tlemcen-Alger (actuellement seulement trois vols par semaine), la reprise de la formation et la délivrance de diplômes aux nouveaux chauffeurs de taxi et la multiplication d'abribus. Selon le wali, un dossier a été transmis au ministère des transports, en vue de renforcer les liaisons aériennes entre Tlemcen et Alger.