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Durant le mois de Ramadhan, un des cinq piliers de l'Islam,
chaque Musulman doit, en principe, faire davantage d'efforts qu'à l'ordinaire
pour maîtriser le côté sombre de lui-même. Il doit s'abstenir de manger et de
boire mais aussi d'être en contradiction avec sa part d'humanité et sa portion
de lumière. Cet effort sur soi, cet élan vigilant pour dompter ses démons
intimes, qu'on constate particulièrement durant ce mois sacré, porte en Islam
l'exigeant nom de « grand djihâd » et il définit le combat intérieur de l'homme
face à sa propre nuit.
Sur cette voie escarpée où l'être humain s'engage en s'appuyant sur ce qu'il renferme de meilleur, ce qui importe peut-être le plus, c'est d'essayer de marcher droit même si on trébuche. C'est se relever lorsqu'on tombe. C'est garder le feu allumé dans l'obscurité même lorsqu'on manque de bûches. C'est ne jamais abandonner la lutte même si on est désarmé. Ne dis jamais : « Ce n'est pas mon affaire !» Ne dis jamais « Le soleil se lève chaque jour malgré nos silences !» Une parole, même si elle est inaudible, qui donne naissance à la vie et tue la mort dans le cœur des hommes, n'est jamais inutile et ajoute une petite étincelle à la lumière du monde. « Que ta gentillesse soit comme la pluie, qui ne se soucie pas de sur qui elle tombe» disait Djalâl Eddine Rûmî. |
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