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Le règne de la superficialité

par Toufik Hedna

Dans le vaste théâtre de la vie contemporaine, chaque moment semble être une représentation captivante, mais souvent teintée d'une certaine désillusion. Les paroles d'Eduardo Galeano, poète et essayiste uruguayen, nous interpellent sur la trajectoire complexe que notre société a empruntée. «Nous vivons dans un monde où l'enterrement est plus important que la mort, le mariage plus que l'amour et le corps plus que l'intellect», déclare-t-il avec une lucidité troublante, mettant ainsi en lumière les paradoxes de notre époque moderne. Ces mots, révélateurs des enseignements précieux qui sont déjà ancrés dans nos vies, nous invitent à une profonde réflexion sur notre condition actuelle et sur les valeurs qui devraient guider notre existence. Chargées de vérité, ces réflexions mettent en lumière la réalité déconcertante de notre époque contemporaine. Elles soulignent la prédominance de valeurs superficielles telles que la vanité et la matérialité, au détriment de principes fondamentaux comme la compassion, l'amour authentique et la quête de connaissance. Dans un monde où la recherche de l'apparence extérieure prime souvent sur la quête de vérité intérieure, où les unions de convenance prévalent sur les relations profondes et sincères, et où le culte du corps éclipse fréquemment celui de l'intellect, ces réflexions résonnent comme un appel urgent à un réveil moral et spirituel.

Il est crucial de reconnaître que nos traditions, bien qu'elles soient parfois sous-estimées ou négligées, au profit d'une modernité en surface, demeurent porteuses des leçons fondamentales qui résonnent dans les paroles de Galeano. Bien enracinées dans notre héritage culturel, ces valeurs peuvent parfois être reléguées au second plan dans notre quête vers un progrès teinté de légèreté. Même si elles sont parfois affichées sans réelle pratique, ou suivies selon le dicton : «Fais ce que je dis, pas ce que je fais».

Face à cette réalité, nous, Algériens, porteurs de cette sagesse héritée de nos coutumes et du comportement de nos aïeux, sommes confrontés à la nécessité de réévaluer notre trajectoire en tant que société et en tant qu'individus. Ces paroles nous incitent à une introspection collective, à une réflexion approfondie sur les valeurs qui façonnent notre monde et sur les choix que nous faisons au quotidien.

En fin de compte, ces enseignements nous rappellent qu'une société plus juste, plus équilibrée et plus épanouissante est fondée sur des principes différents. Ils nous invitent à vivre dans un monde où la mort est plus importante que l'enterrement, où l'amour prime sur le mariage, et où l'intellect est valorisé par-dessus le corps. Si nous voulons basculer les tendances vers cette vision, en embrassant des valeurs telles que la vérité, la compassion et la quête de sens, nous nous rapprocherons de l'idéal de ce que nous devrions être en tant qu'êtres humains, contribuant ainsi à créer un monde meilleur pour tous.