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De bons points, mais ce n'est pas fini !

par El-Houari Dilmi

L'Algérie est passée d'un pays en voie de développement à un pays émergent», a déclaré le président Tebboune lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale. Des perspectives économiques prometteuses, confirmées par le dernier rapport du FMI. L'institution de Bretton Woods prévoit une croissance de 3,8% en 2024, grâce à une croissance robuste dans les secteurs des hydrocarbures, de l'industrie, de la construction et des services. Le rapport du FMI fait état aussi d'une inflation qui reste «préoccupante». Comme reconnu par le chef de l'Etat, reste le taux d'inflation autour de 8% actuellement, un taux jugé «préoccupant». Les perspectives économiques à moyen terme sont tributaires des réformes visant à diversifier l'économie et assurer une croissance inclusive, tirée par le secteur privé, ainsi que la création d'emplois.

Au sujet du secteur privé, Tebboune n'a pas manqué de relever un paradoxe typiquement algérien, celui du secteur privé financé à hauteur de 80% par des capitaux publics. La tendance doit absolument s'inverser. L'autre dysfonctionnement est celui du secteur agricole qui doit être désarrimé de l'administration lourde par nature. «Le ministère de l'Agriculture dans ses bureaux à Alger ne peut savoir ce qui se passe à Tamanrasset ou à El-Ménéa ou encore la wilaya de Biskra qui fait des miracles en matière de production agricole sans l'intervention du ministère de tutelle», a résumé le chef de l'Etat. La preuve que le désengagement progressif de l'Etat de la sphère économique au profit de l'initiative privée ne peut être qu'une bonne chose pour le pays.

Le rapport du FMI confirme la résilience de l'économie algérienne dans un contexte géopolitique global tendu et porteur de risques multiples. Avec plus de 6.000 projets d'investissements en cours de réalisation, l'objectif d'atteindre un PIB de 400 milliards de dollars dans deux ans peut se concrétiser à condition de mener une guerre totale contre le secteur informel qui représente 10.000 milliards de dinars, soit l'équivalent de 90 milliards de dollars.