Un proverbe
bien de chez nous dit que «celui qui attend, n'aura pas faim». L'attente chez
l'être humain a toujours été un espoir surtout pour les malheureux et les
chagrinés qui espèrent voir se concrétiser leurs souhaits. Garder l'espoir,
c'est avoir confiance dans la vie et dans le temps. De toutes les façons, on
n'a pas le choix; l'attente est un arrêt obligé qui
fait partie des choses de la vie. L'attente est un moment suspendu
du temps où le patient se nourrit d'espoir qui le fait languir. L'attente peut
être interminable et sans délai. Elle peut être longue ou courte et,
quelquefois, c'est la délivrance au bout, pour ceux qui sont accrochés au fil
du temps. La sagesse de ce proverbe « Celui qui attend, n'aura pas faim », est
pleine d'espoir pour ceux qui ont faim, de savoir, de liberté, de culture, de
justice et d'égalité. Depuis que le monde est monde, beaucoup de personnes ont
passé leur temps à attendre la bonne nouvelle, qui, malheureusement, n'est
jamais venue leur rendre la joie du passé. Pourtant, une autre expression dit: «Pas de nouvelles, bonnes nouvelles». En attendant, il
y a des gens qui attendent depuis une éternité, un signe de vie de leurs
enfants disparus en mer, et qui espèrent toujours leur retour un jour. On dit
aussi que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir pour ceux qui attendent.
«Kayen ness» qui ont
attendu, attendu, mais leur promise n'est jamais venue. Sur cette terre, ce ne
sont pas tous les humains qui ont la même attente. Il y a des gens qui
attendent et qui rêvent de fortune. Il y a aussi des gens souffrants et alités
depuis longtemps qui attendent la guérison. Il y a aussi des jeunes anxieux qui
attendent des résultats scolaires qui leur feront changer le cours de la vie.
Il y a
également ceux qui attendent le facteur et son courrier chaque matin qui passe
«kech bria, kech colis, facteur» ? Les opportunistes sont aussi de la
partie attendant l'heure propice pour voir comment tournent les choses pour en
tirer un avantage. Les hittistes, ces personnes qui
s'adossent aux murs, eux, aussi, sont des adeptes de l'attente. Il y a aussi
les infortunés de cette existence qui se démènent du matin au soir et qui
attendent «errekba», dans les arrêts de bus ou de
taxis. En attendant la retraite ou la mort, les gens continueront à attendre un
miracle.