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Survivre tient parfois du hasard

par Amine Bouali

Chaque être humain peut être confronté, à un moment ou un autre de son parcours ici-bas, à une situation critique où son intégrité vitale est compromise peu ou prou.

Certains individus réussissent à se reconstruire par la suite et à poursuivre leur chemin dans la vie, tandis que d'autres restent suspendus à leurs blessures comme à une corde. Bien sûr, la capacité à contenir puis dépasser les grands drames de l'existence dépend de plusieurs paramètres, les uns intrinsèques à l'individu (comme la fermeté ou la fragilité du caractère) et d'autres qui relèvent de l'environnement extérieur immédiat qui peut être favorable ou pas. Mais le facteur impondérable du hasard peut aussi intervenir dans la reconquête de soi. Ainsi, il arrive parfois que le destin donne un petit coup de pouce imprévu, y compris aux êtres les moins doués pour la lutte pour la survie. Ils se demandent alors, après avoir touché le fond, par quel miracle ils ont réussi à se relever. «Celui qui doit vivre survit même si tu l'écrases dans un mortier», rappelle à bon escient un proverbe africain.