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Le Ramadan
est passé. L'Aïd aussi. Il sera inutile de se voiler la face pour se convaincre
que le temps a gardé ses couleurs et que la joie a préservé son profil car l'on
se rend compte chaque jour qui passe et quand on s'oblige par devoir religieux
de rester dans l'obligation de présenter ses vœux que la planète a bien tourné
la page. Tout est là pour démontrer qu'une mue profonde s'opère pour que la
nature et les hommes se soient pliés à changer d'habit. Ne remarque-t-on pas
que l'ordre de la génétique lui-même est bouleversé et que les normes
existentielles se sont diluées ? Elles n'offrent plus les régulations des
comportements habituels pour que le profil humain change son apparat.
La vie et la mort se confondent de plus en plus et l'affirmation du soi est si prégnante qu'elle multiplie les dérives et les inconséquences des plus dramatiques. On n'imagine pas à leurs justes dimensions les colossaux travers que le corona a infligés à l'espèce humaine et que les tares qu'il lui a infligées ont définitivement gagné en pérennité. Encore un autre dilemme de l'œuf et de la poule pour que l'on ne sache pas qui de la crise économique mondiale ou de la pandémie a eu la primauté pour que l'on ne comprenne pas par quoi les grandes péripéties de l'histoire humaine répètent ses sournoiseries. On n'en retient après des méditations imposées que les façades du déjà vu. Les serinages poussés sur le réchauffement climatique ne sont peut-être finalement que discours de pacotille et il est difficile d'admettre que le climat est la première cause de la mort des civilisations. On ne trouve pas sa trace dans la décadence des anciens Grecs et Romains ni dans l'évaporation de l'aura des empires gargantuesques du passé. On sent bien que la panique est généralisée et que l'homme est encore une fois à la recherche de nouveaux repères pour donner un sens à la vie. Il pense à tort les trouver dans la violence, les guerres et les conflits pour se donner une contenance qu'il ne trouvera jamais. |
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