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Hors-la-loi

par El-Houari Dilmi

Le peuple martyr de Ghaza passe le Ramadhan le plus cauchemardesque de toute son existence. La machine à tuer sioniste fonctionne à plein régime, tuant avec une sauvagerie inouïe femmes, enfants et vieillards. Toute cette horreur face à une conscience humaine chloroformée.

Les images de ces Palestiniens affamés et assoiffés, parqués dans des tentes de fortune, des camions et autres baraquements de la misère, attendant leur tour de passer de vie à trépas.

La résolution du Conseil de sécurité de l'ONU ne semble pas être prise au sérieux par Netanyahu et son armée d'assoiffés de sang et de feu. Et si les Israéliens eux-mêmes commencent à exprimer ouvertement leur appréhension de voir la guerre qui oppose l'Etat hébreu au Hamas s'enliser dans la spirale d'une violence meurtrière où personne ne sortira gagnant, la question qui se pose est celle de savoir qui est capable d'enrayer la machine à tuer opposée à un peuple isolé et sans défense. Pour les USA, la résolution du Conseil de sécurité est «non contraignante». Pour Pedro Comissario, représentant du Mozambique auprès des Nations unies, « toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sont contraignantes et exécutoires ».

Il est donc aisé de constater une fois de plus l'inanité des décisions de l'organe exécutif onusien. L'attitude timorée ou carrément pro-israélienne des principales capitales occidentales et le naufrage sans précédent de leurs médias mainstream a conforté Israël dans son sentiment d'impunité, continuant à narguer la communauté internationale et marcher sur des milliers de cadavres pour arriver à ses fins funestes. Des milliers de personnes continuent de manifester à Tel-Aviv pour exiger le départ du gouvernement corrompu de Netanyahu et panser les plaies d'un pays brisé par le traumatisme du 7 octobre. Au moment où l'ONU dit redouter un « scénario infernal », la population de l'enclave palestinienne continue à être confinée dans un périmètre de plus en plus réduit, pour mieux être massacrée... jusqu'à, peut-être, une prochaine résolution...