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Terrorisme d'Etat

par El-Houari Dilmi

La sanglante attaque armée contre une salle de concert dans la banlieue de Moscou vient pour rappeler aux mémoires oublieuses que le terrorisme est une autre arme de destruction massive. Avec un bilan de 137 morts, l'onde de choc s'est étendue à toute la Fédération de Russie, qui vient de reconduire Poutine pour un nouveau mandat de six ans. La revendication de l'attentat par Daech n'a pas vraiment surpris. Si certains éditocrates occidentaux ont vite fait de parler d'une « dette de sang » entre la Russie et l'EI, une bonne partie du monde, y compris les vieilles démocraties en Europe et aux USA, continue de faire dans la politique de l'autruche en réagissant différemment selon le pays ciblé par l'hydre terroriste.

L'Algérie, qui a payé un lourd tribut au terrorisme avec des centaines de milliers de victimes, ne cesse de plaider pour une stratégie multidimensionnelle à long terme pour vaincre les méfaits du terrorisme quels que soient son origine ou ses commanditaires. La persévérance de l'Algérie pour l'adoption d'une approche globale contre ce fléau qui ne reconnaît ni frontières, ni religion, ni nationalité, étant reconnu par tous, l'Algérie a toujours appelé à un travail de fond visant à venir à bout, au plan international à lutter avec efficience contre les injustices de déni de droit, et des frustrations qui peuvent servir de terreau à l'extrémisme et à la radicalisation. Sinon, pourquoi et pour quelle(s) raison(s) une bonne partie du monde ferme les yeux sur le terrorisme d'Etat pratiqué par l'entité sioniste qui mène une guerre d'épuration ethnique jamais connue par le genre humain.

La lutte contre le terrorisme transnational reste inefficace si elle s'appuie uniquement sur la dimension sécuritaire, a toujours été un point axial de la doxa diplomatique algérienne. Face aux nouvelles tensions sécuritaires perceptibles dans de nombreuses régions du monde, l'arme létale du terrorisme est loin d'être vaincue.