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Éco-anxiété

par El-Houari Dilmi

La vague de chaleur qui touche l'Amérique latine depuis le début de l'année a fait grimper la température ressentie à un niveau record de 62,3 °C à Rio de Janeiro le week-end dernier. Jusqu'à 35,2° enregistrés samedi dans la wilaya de Tlemcen, un record pour un mois de mars. Le cycle des saisons se trouve si déréglé que ses conséquences sur l'homme, être fragile par nature, sont encore non mesurables. Le climat actuel s'est déjà réchauffé d'environ 1,2 °C par rapport à 1850-1900, causant une augmentation des épisodes de sécheresses, d'inondations et de vagues de chaleur, ont beau alerter les experts du climat.

La main coupable de l'homme continue d'abimer une planète malade depuis longtemps. Des climatosceptiques sont au pouvoir dans de nombreuses démocraties et empêchent des solutions urgentes pour éviter une extermination de la vie sur la planète Terre. Le niveau des océans a connu un «bond important». L'élévation du niveau des océans est en train de s'accélérer. Elle pourrait atteindre 20 centimètres de plus d'ici 2050, selon les experts, ce qui risque d'augmenter la fréquence et l'intensité des inondations dans le monde et l'engloutissement de nombreuses villes et villages.

Vagues de chaleur, inondations, sécheresses, incendies de forêt, le climat de l'année 2023 a été «hors normes», selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM). L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne à la surface du globe 1,45 °C supérieure à celle de l'ère préindustrielle, selon l'organisme onusien. Mais personne ne veut croire que le réchauffement climatique menace la paix mondiale. Le risque de conflits dus à la rareté de l'eau et aux vagues migratoires va en augmentant.

Faute d'un consensus mondial sur la manière d'éviter à la planète bleue de disparaître, une trentaine de pays veulent doper l'énergie nucléaire pour augmenter leurs capacités de production d'électricité. Développer des économies amies de la nature est un «rêve» qui n'est certainement pas pour demain tant les guerres de demain ne seront pas celles d'hier.