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Caméra «gâchée»!

par El-Houari Dilmi

Créée en 2014, l'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel (ANIRA) a pour mission de veiller à ce que les programmes diffusés par les différents médias soient conformes et respectent la déontologie et les spécificités de la société algérienne.

Le ministre de la Communication a pris les rênes pour tenter de mettre de l'ordre dans une sorte de jungle que sont devenus les médias et autres TV web, qui prolifèrent chaque jour un peu plus. Chaque année, pendant le mois de jeûne, des dépassements sont enregistrés. Cette semaine encore, le directeur de la chaîne TV «Echorouk» a été convoqué pour «non-respect des spécificités du mois de Ramadhan». C'est pourquoi le ministre de la Communication a réuni, hier dimanche, les directeurs des chaînes de télévision publiques et privées. «Cette réunion fait suite au non-respect des récentes instructions du ministre de la Communication et de l'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel concernant les programmes et les supports publicitaires diffusés pendant le mois sacré du Ramadhan», selon un communiqué du ministère.

Instruction a été donnée aux radios et les chaînes de télévision pour une «application stricte» de la nouvelle loi relative à l'information et de la loi relative à l'activité audiovisuelle. La réalité des choses, tout le monde la connait. Plusieurs chaînes de télévision ont déjà été suspendues ou averties en raison de programmes jugés «inappropriés», mais la leçon a-t-elle été retenue ?

Des contenus violents et médiocres sont proposés aux Algériens, réunis autour d'une même table au moment de la rupture du jeûne. Même si certaines productions sortent du lot, les caméras cachées ou plutôt «gâchées» et autres sitcoms insipides dégoûtent le téléspectateur algérien qui fuit vers le Net où la palette de choix est beaucoup plus large.