Des cadavres étalés pêle-mêle sur des charrettes est l'image parfaite d'une apocalypse qui dit maintenant son nom. Plus de 100 morts palestiniens tués en quelques instants avec un franc délibéré pour s'être rués sur un ballot de boustifailles et obligés de calmer l'enfer de la faim. Fallait-il d'ailleurs en arriver là pour confirmer le réel génocide qui se déroule à Ghaza.

Un cri de colère semble unanime émanant même de ceux qui ont caressé la monstruosité des assassins de plus de 25.000 femmes et enfants. Fétide et écœurante est cette colère quand elle s'arrête au constat et se limite à l'adresse de simples regrets sans témoigner le moindre signe de stupéfaction. Certains souteneurs apparentés du sionisme demandent une enquête sans doute pour un drôle de dédouanement flagrant. Mais a-t-on besoin d'une enquête quand un cimetière a été engorgé par l'enterrement de plus de 30.000 innocents en quelques petits mois et quand la folie sioniste n'a rien à envier à l'ancienne démence nazie. La similitude est parfaite et au train avec lequel se propage le massacre, il n'est pas écarté que le signe distinctif de la lune soit cousu sur les vêtements des malheureux damnés. La couleur jaune ne sera pas changée pour montrer que les leçons de l'histoire n'ont pas servi.

La réclamation d'un cessez-le-feu est une parfaite plaisanterie. Il ne sera qu'un court office pour une aumône à des désespérés. Pour faire bonne figure et amadouer les consciences torturées, on veut aménager une halte pour planifier la mendicité. Quand on confond la programmation de la mort d'un peuple avec sa délivrance, il n'y a rien à espérer. On ne peut pas en même temps encourager la creusée des tombes et chanter un espoir attendu.

L'après sera encore plus douloureux car la trame du futur d'un peuple est déjà connue. En référence à l'histoire, on aura la magnanimité de lui accorder une réserve gardée pour le parquer.