Finalement le constat a tout de même un penchant positif. Les multiples et variées crises, économiques, pandémiques, climatiques, humanitaires, se sont donné la main pour inciter à réfléchir sur un paradoxe éblouissant. C'est au moment où les approches sur la démocratie sont triturées de toutes les sauces qu'elle apparaît se vêtir des apparats selon les opportunités et les intérêts bien arrêtés de chacun. Délibérément sans être maîtrisée, son sens et sa définition n'ont que l'étroitesse du mot pour devenir un gros mot. On a beau expliquer qu'elle n'est que bienfait et liberté, on se rend compte qu'elle peut s'avérer un summum de contraintes et de dépendances et il est malheureux de constater que des peuples entiers ont été conduits à l'errance pour avoir été poussés à y goûter.

Chez les pays nordiques, comme chez d'autres nantis en apparence, il est à se demander si les normes de vie qu'ils ont acceptées et adoptées au nom de la très nébuleuse démocratie leur ont procuré une aisance recherchée et une liberté assurée. A comparer ce que donnent leurs populations et ce qu'elles reçoivent en échange, il n'est pas sûr qu'elles soient gagnantes au change.

D'évidence, il n'est pas question de chanter à la gloire des dictatures de toutes les formes, ni d'applaudir à l'abject asservissement de l'homme, mais les faits et le déroulement des événements de par le monde démontrent que quand la démocratie s'apparente à la foi et à la religion, elle tend vers l'asservissement. Le malaise et la mal-vie des sociétés le prouvent amplement. La misère et la difficulté d'exister n'ont jamais été aussi prenantes qu'aujourd'hui dans les contrées dites civilisées.

Alors il est à convenir qu'il est de mise de se mettre à l'abri des définitions qu'on lui prête à tous vents et se départir des théories académiques qui n'ont de réel que le virtuel de leurs énoncés.

Tout compte fait, seule l'égalité devant la justice serait le vrai visage de ce qu'on entend par démocratie.