Annoncée conjointement par les présidents des deux pays, en marge de la Célébration du 60ème anniversaire de la Fête de l'Indépendance et de la Jeunesse, l'ouverture des frontières terrestres vers la Tunisie, depuis le 15 juillet, n'a pas connu la déferlante des touristes espérés ni le rush d'avant Covid.

En effet, la fermeture des frontières depuis le 20 avril 2019 afin d'empêcher la propagation du Covid-19, l'ouverture n'a pas déclenché le déclic souhaité des habitués de la destination Tunisie. Et, s'ils étaient, en moyenne 10.000 personnes à emprunter quotidiennement le poste frontalier d'Oum Theboul, durant l'été, ils sont actuellement environ moins de 1.000 à le faire. A la tombée du jour, le flux diminue drastiquement, au risque de vous retrouver presque seul à traverser la frontière. Par les temps qui courent, il est préférable d'éviter de rouler la nuit car certaines routes et certains endroits ne sont plus sûrs. Maintenant qu'est-ce qui explique ce repli ou ce recul du nombre d'Algériens se rendant en Tunisie ? Tout d'abord, il y a ces nouvelles habitudes qui font que beaucoup de nos compatriotes commencent à s'intéresser à notre littoral et à nos stations balnéaires. D'ouest en est, en allant de Tlemcen, Ain Témouchent, Oran,Ténes en passant par Tipaza, Zéralda, Alger, Boumerdes, puis Jijel, Béjaia, Skikda, Collo, Annaba et El Kala, nos plages ont fini par séduire et attirer un nombre important d'estivants. Finis donc, les longs déplacements vers la Tunisie, les longues files d'attentes pour traverser la frontière. Les coûts sont moindres pour une bonne dizaine de jours dans un appartement loué en moyenne 5.000 DA la nuitée, pieds dans l'eau. A cela s'ajoute la taxe de passage en Tunisie passée de 500 DA à 950 DA la personne et la taxe de 500 DA dite de carburant. Donc pour une famille de 05 personnes, la facture sera salée. Au retour, en l'absence du pas sanitaire, un PCR combien même supprimé pourrait être demandé. Son prix dans un laboratoire demeure onéreux, soit l'équivalent de 12000 DA. Autres inconvénients dont ont fait état certains touristes algériens, ce sont les prix qui ont sensiblement augmenté. Que ce soit dans les hôtels, les restaurants ou les transports. Enfin, même les Tunisiens ne sont pas nombreux, aussi, à traverser la frontière.