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Après 171 jours depuis le
début de l'agression sioniste contre Ghaza, le
Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi sa première résolution exigeant un
«cessez-le-feu immédiat» à Ghaza.
Après avoir bloqué trois précédentes tentatives d'appel à un cessez-le-feu, les Etats-Unis se sont cette fois abstenus. La résolution a été adoptée par 14 voix pour, et une abstention, «exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadhan», devant «mener à un cessez-le-feu durable» et «exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages». Au 171e jour de l'agression israélienne contre Ghaza, le nombre de victimes est passé à 32.333 martyrs et 74.694 blessés, a annoncé lundi le ministère de la santé de l'enclave. Ce bilan inclut les 107 martyrs et 176 blessés victimes des bombardements et des tirs de snipers israéliens au cours des dernières 24 heures, ajoute la même source. Hier, l'armée sioniste a continué à assiéger trois hôpitaux à Ghaza. Il s'agit du complexe médical Al-Shifa, de la ville de Ghaza, qui en est à son 8e jour de siège, et les hôpitaux Al-Amal et An-Nasr, à Khan Younes, au sud de l'enclave. Les Palestiniens de Ghaza qui ont fui le siège de l'hôpital Al-Shifa affirment que des chars israéliens et des bulldozers blindés ont écrasé au moins quatre corps et ambulances, indique Al Jazeera English. A l'hôpital Al-Amal de Khan Younes, les équipes médicales et les patients ont été forcés de l'évacuer la nuit dernière. La Société du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) a déclaré, lundi, que les forces d'occupation israéliennes ont forcé les équipes médicales et les patients de l'hôpital Al-Amal à Khan Younes à l'évacuer, ajoutant que deux de ses employés ont été blessés par des balles des soldats israéliens alors qu'ils tentaient de déblayer les décombres pour sortir de l'hôpital Al Amal. Dans les trois hôpitaux assiégés, déjà dans une situation au-delà de la catastrophe depuis plus de trois mois, les malades, les équipes médicales et les personnes déplacées qui s'y réfugient, sont à court de nourriture et d'eau. A Al-Shifa la situation est pire, puisque le nord de Ghaza, déjà fortement soumis à une politique de la famine par l'entité sioniste, est officiellement interdit d'accès aux convois humanitaires. Bombardements à Rafah, Khan Younes, Jabalia, Beit Lahia... Lundi, l'armée israélienne a continué ses bombardements contre les gouvernorats du sud (Rafah et Khan Younes), du centre (Deir al-Balah), et du nord (la ville de Ghaza et le nord de Ghaza). A Rafah, l'aviation israélienne a poursuivi ses bombardements de la veille visant plusieurs maisons de la ville de Rafah et de ses environs. Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté que le nombre de martyrs suite aux raids israéliens visant cinq maisons dans la ville de Rafah, s'est élevé à 32, dont 12 femmes et 11 enfants. Lundi après minuit, l'aviation et l'artillerie israéliennes ont bombardé plusieurs zones à proximité de l'hôpital Al-Shifa, à l'ouest de la ville de Ghaza, sous le feu nourri des véhicules blindés. Un correspondant d'Al Jazeera a déclaré que les forces d'occupation exigent, via des haut-parleurs, l'évacuation immédiate du complexe médical d'Al-Shifa. Dans la ville de Ghaza, plusieurs martyrs et des blessés ont été recensés suite à des tirs nourris d'armes automatiques et des obus des forces d'occupation israéliennes dans la région de Karni, à l'est du quartier de Shujaiya. A Deir al-Balah, un correspondant d'Al Jazeera a déclaré que le nombre de martyrs dans un bombardement israélien visant la maison de la famille Salman, s'est élevé à 22 martyrs. Dans le nord de l'enclave, les hélicoptères et les véhicules de l'occupation israélienne tiraient massivement vers le camp de Jabalia et Beit Lahia, a rapporté la chaîne satellite Al-Aqsa. A Khan Younes, l'armée sioniste a bombardé très tôt également les quartiers d'Al-Qarara au nord et Al-Amal à l'ouest de la ville. Un journaliste d'Al Jazeera a rapporté que des équipes de la Protection civile ont récupéré les corps de 6 martyrs à la suite du violent bombardement sur la ville d'Al-Qarara. La résistance bombarde des positions de l'armée sioniste Sur les terrains des combats, les Brigades Al-Qods, la branche militaire du Mouvement du Jihad islamique, ont déclaré lundi avoir bombardé les «concentrations ennemies à proximité du complexe médical Al-Shifa, avec des obus de mortier de 60 mm». De leur côté, les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Mouvement de la résistance islamique Hamas, ont tiré une salve de roquettes sur la ville de Ashdod, au sud de la Palestine occupée, avec une «salve de roquettes en réponse au ciblage des civils dans la bande de Ghaza». Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté le retentissement des sirènes à Ashdod, alors que la radio de l'armée israélienne, citée par la chaîne qatarie, a annoncé que sa défense aérienne avait intercepté «deux des huit roquettes tirées depuis Ghaza». Le quotidien «Israel Today» a déclaré que le barrage de roquettes en direction d'Ashdod avait été tiré depuis le centre de la bande de Ghaza. A noter que c'est dans cette région que se déroulent d'intenses bombardements sionistes, ainsi que de violents combats avec la résistance palestinienne. Lundi également, l'armée d'occupation israélienne a annoncé que deux de ses soldats avaient été blessés lors de combats dans la bande de Ghaza au cours des dernières 24 heures. La veille, l'armée sioniste a aussi annoncé la mort d'un «sergent de la brigade Nahal» et d'un «soldat du 932e bataillon» lors des combats qui se déroulent dans le nord de la bande de Ghaza. «Pas d'alternative à l'UNRWA» Dimanche, Israël a déclaré à l'ONU qu'il n'autoriserait plus les convois alimentaires de l'UNRWA à entrer dans le nord de Ghaza, malgré une grave famine qui touche des centaines de milliers de personnes. De son côté, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a qualifié cette décision de «totalement inacceptable», ajoutant que «l'acheminement de l'aide humanitaire à Ghaza nécessite un cessez-le-feu immédiat», et soulignant que toute invasion terrestre de Rafah conduirait à une crise humanitaire catastrophique. M. Guterres a déclaré que «l'UNRWA accomplissait un travail exceptionnel au service des réfugiés palestiniens». « Je suis déterminé à poursuivre et à renforcer le travail de l'UNRWA», a-t-il ajouté. Le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi a aussi déclaré qu'il n'y a «pas d'alternative à l'UNRWA», affirmant que «tout l'argent qui lui est alloué contribue à sauver des vies». Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Michael Martin, a aussi qualifié de «totalement inacceptable» le fait qu'Israël empêche l'aide de l'UNRWA d'atteindre le nord de Ghaza, ajoutant que «le recours à la famine comme arme de guerre constitue une violation flagrante du droit humanitaire international». Pour le ministère palestinien des Affaires étrangères, «Ghaza est confrontée à un génocide réel» et que les «positions internationales sont formelles». La question du cessez-le-feu semble être le point fondamental que l'entité sioniste ne veut pas discuter. Selon Hussam Badran, un membre du Bureau politique du Hamas, «le problème dans les négociations de la trêve à Ghaza n'est pas lié aux prisonniers et à leur nombre». «Nos priorités sont la cessation de l'agression, l'entrée de l'aide, le retour des personnes déplacées et un plan de reconstruction clair, et qu'elles ne se limitent pas à la libération des prisonniers, comme le promeut l'occupation israélienne». |
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