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Oran, pour la
quatrième année consécutive, abritera du 15 au 19 mars prochain un riche
programme d'animation dédié entièrement au conte, comme genre littéraire prisé
par les sept à soixante-dix ans que l'association pour la promotion de la
lecture enfantine «Le Petit Lecteur» se chargera d'organiser. Autour du thème
«Conte, la mémoire vivante», des conteurs venus du Liban, de France, de Guinée,
du Togo et du Congo avec leurs homologues Algériens aideront le public à goûter
pendant cinq jours pleins à un festin langagier où la parole sera déclarée
reine pour réenfanter le monde merveilleux du conte. L'on peut citer Leila
Darwich et Nassim Abou Khzam du pays du cèdre, Claire Granjon et Stephanie
James de France, Amar Amara-Madi, Med Adi, Saïd Ramdane (Algérie-France),
Karamoko Bangoura de Guinée, Sylvain Kodjo Mehoune du Togo, Jorus Mabiala du
Congo, Mesem Sedik Bensmicha Kadda de Sidi Bel-Abbès. Les partenaires et
soutien de cette manifestation sont l'APC d'Oran, le Centre culturel français,
l'association Bel Horizon, l'Institut Cervantès, la Banque régionale du livre
PACA (France). Des spectacles itinérants seront organisés au niveau des écoles,
les centres culturels de la ville et des agglomérations limitrophes, ainsi
qu'au niveau du Centre culturel français et au Théâtre régional d'Oran
Abdelkader Alloula. A côté de cela, des promenades et des visites autour des
monuments et vestiges de la ville seront organisées en l'honneur des hôtes de
la ville qui sûrement sauront s'imprégner des innombrables légendes que compte
la ville des deux lions.
Atemporel et fantastique, le conte, ce gardien de la mémoire, a toujours suscité la curiosité des connaisseurs et le questionnement des curieux. L'on peut citer Propp, ce linguiste russe qui a décortiqué ce genre en lui établissant une assise presque scientifique. Il décrit dans ses études 24 phases qui s'achèvent, dans tous les contes du monde entier, par la prévalence de la vertu sur le vice. Le prince charmant, le sauveur de la belle des crocs du loup ou du monstre, les écueils, les difficultés et enfin la délivrance et heureux dénouement; voilà en somme le cheminement du conte qui exalte le bien et bannit le mal. Les contes à nous, se confondant de génération en génération avec l'oralité, ont toujours su préserver, depuis la nuit des temps, la mémoire encore limpide du coin de cheminée. |
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