Le film de Tarik
Salah Boy From Haven
raconte une histoire égyptienne qui a pour cadre l'Université Al-Azhar du
Caire. Le film n'a pas été tourné en Egypte où le réalisateur est banni mais en
Turquie. De même Les Harkis de Philippe Faucon n'a pas été réalisé en Algérie
mais au Maroc entre Oujda et Saïdia. Enfin le film
iranien Les Nuits de Meshad de l'artiste dissident
Ali Abassi, sur un fait-divers qui a eu lieu en Iran, a été entièrement tourné
en Jordanie. La conclusion est qu'aujourd'hui on peut tourner n'importe où des
films qui se passent ici, là-bas ou ailleurs. C'était depuis Cannes la
contribution de l'envoyé spécial du Quotidien d'Oran au débat concernant le
retour vrombissant des vieilles méthodes de censure dans l'Algérie Nouvelle.
Ces trois exemples édifiants prouvent clairement que la politique de contrôle
des images par les «autorisations de tournage» imposée par la censure
bureaucratique est avec les nouvelles technologies tout
simplement obsolète.