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Les livres de
Yasmina Khadra font partie intégrante du programme de plusieurs universités
américaines dont celle de San Diego... C'est à ce titre qu'une quarantaine d'étudiants
de cette université californienne ont rencontré, mardi dernier au Centre
culturel algérien de Paris, l'auteur de «Ce que le jour doit à la nuit». La
rencontre s'est déroulée dans une ambiance conviviale et instructive. Elle a
été vivement saluée par les étudiants qui poursuivent des cursus de relations
internationales, de littérature francophone et hispanique.
Ces étudiants, qui séjournent à Paris au titre d'un voyage d'étude qui doit les conduire au Maroc et en Espagne, ont eu ainsi «la chance», selon le terme de Chase Doolan, une étudiante en littérature française, de rencontrer l'écrivain Yasmina Khadra dont certains ouvrages, tels «L'attentat», «Les hirondelles de Kaboul», «Les Sirènes de Bagdad» et «Morituri», sont inscrits dans leur programme universitaire. «C'est le rendez-vous le plus intéressant de notre tournée», a souligné Rondy Whlaghby, un des enseignants qui accompagnent le groupe. En effet, le jeu questions/réponses a permis d'aborder des thèmes liés non seulement au parcours littéraire de Yasmina Khadra, mais également à l'actualité internationale et à l'immigration. Ce dernier sujet constitue un projet d'étude développé sous ses différentes facettes, selon Carl Jubran, directeur du centre des relations internationales de l'université de San Diego. Les étudiants se sont intéressés de plus près au contenu des romans de l'écrivain et ont été interpellés par son style et sa façon «intelligente et subtile d'écrire les contextes et les personnes». «Mes livres consistent à apaiser les esprits et à éveiller les consciences dans un monde qui est géré par la désinformation médiatique et la manipulation politique», leur a expliqué l'écrivain. L'amalgame entretenu autour du monde musulman, le rejet de l'Autre et la méconnaissance de la culture arabo-musulmane ont été dénoncés par Yasmina Kahdra qui a insisté, en s'adressant à cette assistance estudiantine attentive, sur la nécessité «de recouvrer un maximum de lucidité pour préserver le libre arbitre et la vigilance intellectuelle». «Je suis très contente d'avoir rencontré Yasmina Khadra pour partager aussi bien les propos intéressants de l'écrivain que les petites anecdotes croustillantes qui ont émaillé son intervention. Les idées développées vont à coup sûr servir de trame principale au travail des étudiants d'autant qu'elles véhiculent des messages de réconciliation tant nécessaire. Ce qui a plu également, c'est l'hommage rendu à la femme et il n'y a pas meilleur hommage que d'emprunter des prénoms de femmes», a estimé Rebecca. Rappelons qu'un premier groupe d'étudiants de la même université américaine a rencontré, au mois de mai dernier au CCA de Paris, Yasmina Kahdra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, directeur du Centre. Après «Ce que le jour doit à la nuit», Yasmina Khadra publie en ce début de mois de janvier un nouveau roman, «L'Olympe des Infortunes», qui décrit l'univers des laissés-pour-compte, les marginaux, ceux qu'on appelle par euphémisme les SDF. |
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