
Une
vingtaine de représentants des habitants de la cite Meskine
1 et du terrain Djaballah 1 et 2, sites d'habitats
précaires situés dans le secteur urbain de Ziadia,
ont tenu, hier matin, un sit-in devant le cabinet du wali en demandant à
rencontrer le premier responsable de la wilaya pour lui faire part de leur
situation, « un peu particulière », ont-ils dit. Rencontré sur les lieux,
entouré de ses camarades, M. Derbal Ferhat, le
président de l'association de quartier, nous a déclaré qu'ils ont été délégués
par les deux collectifs d'habitants des deux sites qui renferment, ensemble,
plus de 250 familles, pour les représenter auprès du wali et lui expliquer leur
situation. Entrant dans le vif du sujet, le président du comité de quartier a
commencé à expliquer leur présence devant le cabinet, disant que « nous sommes
venus demander au wali des éclaircissements sur notre situation particulière.
Nous lui avons adressé plusieurs correspondances sur ce sujet, mais apparemment
celles-ci ne lui sont pas parvenues. Bref, a ajouté notre interlocuteur, il
faut noter que la majorité des anciens résidents du site de ce qu'on appelle la
cité Djaballah 1 et 2, ont été évacués et relogés en
2013. Ceux de Meskine n'ont pas été touchés par
l'opération de relogement. Aussi, nous sommes venus nous enquérir du résultat
du dernier recensement fait par les services de la wilaya sur ces sites et
demander si nous y figurons tous. Poser la question également sur ce que compte
faire la wilaya de ce recensement. Si nous allons rester ou partir de nos
sites, etc. ». Et M. Derbal a ajouté qu'il y a
beaucoup de gens sur leurs sites, 65 familles sur les 71 qu'ils disent avoir
recensés eux-mêmes, qui détiennent des avis d'affectation mais qui ne sont pas
encore évacués dans des appartements neufs. Aussi, leur problème principal à
eux qui ne détiennent pas de bons d'affectation, est de savoir quel est leur
devenir, eux dont les situations n'ont pas été régularisées
à ce jour, alors que l'opération d'attribution des clefs de nouveaux logements
vient de démarrer aujourd'hui même à Constantine. Les a-t-on oubliés, ou
représentent-ils un cas spécial ? Quoiqu'il en soit et dans tous les cas, il
faut que solution soit trouvée à leur cas, demandent-ils. « Nous voulons avoir
de la bouche du wali lui-même les réponses à ces questionnements », a affirmé
notre interlocuteur. Finalement, au bout de plus d'une heure d'attente, deux
représentants de ce groupe de citoyens ont été reçus au cabinet du wali.
Selon
les informations qu'ils nous ont données par la suite, un représentant du chef
de l'exécutif a écouté leurs doléances, pris leurs cordonnées
et leur a demandé de faire un écrit au wali dans lequel ils expliquent
clairement leur situation en matière de logement. Et aujourd'hui matin, mardi 4
juillet, ils allaient être reçus au cabinet pour l'y déposer.