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Exercer le pouvoir, c'est
rencontrer la solitude. Celle de l'homme. Une solitude sans isolement. Une
solitude qui impliquerait l'effacement et l'insensibilité personnels au profit
de l'obligation. L'homme accepterait de soumettre l'ascendant, le descendant,
le collatéral et la relation à la même règle réservée à l'administré.
A ce seul impact, le pouvoir s'exercerait sans indécision. L'indécision est la genèse du code de la non-gouvernance et du dévoiement de la gestion. La non-gestion, un dérivé de la non-gouvernance, est la source de multiplicité du pouvoir. La multiplicité du pouvoir occasionne l'opulence injuste, autre que la pitance vitale. Elle concourt, certes, à la notoriété qui en deviendrait le corollaire. Le pouvoir n'est pas une suffisance notariée. Il ne s'achète pas. Il ne se vend pas. L'homme a peur de le perdre. L'homme se sentirait indigné s'il perdait le pouvoir. Pourquoi ? L'attributaire du pouvoir s'est rarement permis l'ordonnance de s'interroger sur son itinéraire, d'où il vient ? Comment a-t-il acquis ce pouvoir ? Comment ne l'a-t-il jamais acquis ? Comment l'a-t-il exercé ? Comment ne l'a-t-il jamais exercé alors qu'il en était investi ? Comment pourrait-il le perdre ? Comment pourrait-il ne pas le perdre ? C'est alors le prélude à la translation vers la dynastie mystifiant la solitude élargie qui mènerait vers l'émirat. Comment une république aux origines révolutionnaires peut-elle virer vers une dynastie instiguée par un émirat bestiaire au service de ceux qui l'ont créé, il y a moins de cinquante années, dans ces vastes dunes dont il s'apparente. Un émirat à la dimension spatiale sans impact mais doté de l'arme la plus performante, le dollar. La cause réside dans le noir pléthorique devenu le propre de nos velléitaires dont les ordres multiples reçus n'invitaient pas à se conjuguer à l'incompatibilité. République ou dynastie ? République ou émirat ? C'est l'ère des alliances non naturelles. Des alliances à vocation de lingots d'or desservant l'intérêt des velléitaires autochtones. Les évènements se succèdent et compliquent la conjonction du pouvoir qui s'échappe vers le conditionnel. La longévité de la dynastie a atténué les rapports de force qui fondent son pouvoir. La conjecture, n'étant pas statique mais aléatoire, échappe à la relation et au déroulement du devenir programmé. Autant l'exercice non balisé du pouvoir était long, autant appartenir à l'élite devenait suspicieux. C'est le risque de la transmutation. L'élite obéit pour pérenniser ses manœuvres et veiller au triomphe de ses impacts. Obéir à qui ou à quoi ? A la vocation ? A l'incarnation ? Au leader ? La vocation ne s'est jamais proclamée; l'incarnation s'est orientée vers le cadre en bois non doué de raison; le leader s'est laissé administrer et a perdu son audience. Il n'y aurait eu de vocation, d'incarnation et de leader que ceux légitimés par le commandement de l'émirat à l'endroit de la dynastie. C'est alors le fait distinguant l'infortune des quarante quatre millions de velléitaires qui intégrerait l'histoire. L'histoire n'est ni un réceptacle de rejets ni un musée. L'histoire n'est ni parodie ni spectacle. C'est un référent indélébile et éternel forgeant l'obligation et la fidélité à l'endroit de l'attribut du pouvoir que la génération d'hier avait consolidé mais aussi malmené. Le pouvoir est un attribut et non pas un legs notarial. Des générations ont fait l'histoire. D'autres l'ont subie, mais les dynasties l'ont violée. L'histoire est unitaire dans l'universel. L'histoire impacte l'exercice du pouvoir au profit de l'espace national. Le vrai pouvoir s'exerce à la résolution de la multiplicité d'équations à variables outrancières. Il est lié à la préservation et à l'intégration de l'envergure territoriale, première dans notre continent. Cet espace est une richesse prioritairement territoriale sous ?'assistance nationale prévoyante'', ensuite économique. C'est de surcroît une richesse linguistique et dialectologique. Cet espace est l'histoire et non pas des fragments d'histoire. Cet espace est l'identité des velléitaires avec leurs élites. Cette identité émérite rejette l'infamie et le déshonneur en forgeant et consolidant son itinéraire. L'élite n'est pas nécessairement savante, diplômée ou brevetée. Elle a au moins une raison de l'être. Quelle que soit la diversité de l'élite, celle-ci ne mute pas vers l'interdit et le prohibé, vers l'illicite et le reniement, vers le renoncement et la fission; elle n'associe pas pouvoir et privilège de l'ordre renforcé. Elle s'oppose à l'opportunisme et à l'agitation traîtresse. Elle n'est pas une organisation partisane architecturée sur un socle en plâtre que la première goutte d'eau emporterait. Elle croit aux trois repères géographiques de la foi qui est sienne et qu'elle défend en toutes contingences. L'élite parmi les élites est celle qui exclut les acteurs hors-la-loi de l'épisode coc701, en distinguant les agitateurs modernes au service des plateaux TV de l'autre rive. Ces mêmes plateaux TV que nos aînés bravaient avec honneur et considération historiques. Ces agitateurs, comme les chroniqueurs apparentés de notre rive, sont habités, à l'ère du binaire, par les mêmes chimères et discours politiquement anachroniques qu'ils ont cultivés auprès de la dynastie émiratisée. Ces comédiens d'un art fictif mais trompeur, barons de l'opportunisme et rejetés par les leurs pour inaptitude partisane et outrageante; ces agitateurs sont habités par la traîtrise et la convoitise, sans exploit ni prouesse. Ces agitateurs confondent agitation et bravoure « politique ». Ils s'attribuent la préséance qu'ils n'ont jamais eue et qu'ils n'auront pas; ils outragent et souillent les privilèges quand ils ne les ont pas. Une préséance que les plateaux TV adversaires des quarante quatre millions de velléitaires leur offrent au titre du rôle à jouer, le félon. Au nom de quelle représentativité ? Au nom de quel exploit guerrier ? Au nom de quel exploit économique ? Au nom de quel exploit financier ? Au nom de quel exploit scientifique ? Au nom de quel exploit social ? Mais enfin au nom de quel fait national s'autorisent-ils, sans honte aucune, à trahir plus de quarante millions de citoyens convaincus de leur cause nationale ? Fermer ou ouvrir une frontière n'est pas un jeu d'audience, ni une loterie du JT de 20 heures et encore moins une littérature de salons aux textes dictés par leur maître, sous ambiance anisée de thé de Jésus. Mais ces instigateurs, traîtres, comiques où étaient-ils quand de grands hommes tels que ce grand colonel bardé de faits révolutionnaires libérateurs, qui, avec ses insurgés, mettent unilatéralement un terme à leur maquis et rejoignent la frontière occidentale défendre la cause nationale ? Son nom est inscrit en lettres d'or dans l'histoire que ces félons trahissent. Ils étaient où entre octobre 1963 et février 1964 ? Ils étaient où en 1975, en janvier 1996 ? Ces instigateurs modernes et leurs semblables démontrent de leur invalidité de servir l'espace national. Ces rétribués courent avec la trahison. Promouvoir des velléitaires contre des velléitaires, c'est trahir. Trahir n'est pas burlesque. Le burlesque ne se conçoit pas dans la traîtrise. Trahir n'est pas contester, trahir n'est pas s'opposer, mais se rendre coupable et se disqualifier. L'histoire ne s'efface pas. L'histoire a déjà dimensionné le dépotoir qu'elle réserve à ceux qui la trahissent. L'autre élite, celle où le patron milliardaire absent au registre des contribuables, se lamente en exigeant l'exclusivité de la prérogative du service financier et l'amnistie fiscale. C'est être démocrate. Se servir sans s'émouvoir était son adage. Une démocratie spécifique. Cette élite confondait l'Etat et l'adage. Elle perd progressivement ses abris. Elle termine au compartiment des répudiés où elle médite sur l'impact de son œuvre pillarde. Sa cognation et ses démembrements noyés parmi les velléitaires veillent sur la fructification de l'héritage, œuvre à spectres multiples. L'histoire ne s'interrompt pas. Mais il y a pléthore d'élites. Autant d'élites que de velléitaires, comateuses, pré-comateuses, post-comateuses; toutes sont élites. Toutes sont expertes en quelque chose et s'offrent des accointances médiatiques en assurant le plein des plateaux de TV amateurs. Toutes omettent qu'elles viennent à peine de sortir du coma partisan qui a duré plus de vingt ans. Est-ce une anesthésie de vingt années ? La réponse est non. Est-ce vingt années d'opportunisme partagé ? La réponse est oui. Ces velléitaires étaient volontaires à l'acceptation de se vider de leur raison et de leur normalité. Porteurs de méthodes de dobermans et thésards post-comateux, ils ont envahi le temple des lois le contraignant à fonctionner par la grâce des chaînes cadenassées. Ils conjecturent encore une fois pour la prolongation. Ces élites générées par vingt années de coma volontaire apprenaient subitement l'existence des 218 articles fondamentaux régissant les communautés de vie. Les flashes disc, les fakenews et autres s'évertuaient à leur expliquer l'étendue des articles 07, 08, 102... Mais, égales à elles-mêmes, elles optent de nouveau pour l'insoumission à ces 218 articles, insoumission autorisée exclusivement pour les membres de la grande dynastie. Ils se heurtent alors à plus de 17 millions de velléitaires spatialement répartis et manifestant leur désaveu. Ils acceptent d'actualiser les 218 articles. Ils y mettent les artifices et les ingrédients procéduriers les plus féconds. Les 218 articles deviennent 225 articles à promulguer au nom de ce qui va suivre, un projet nouveau, le serment nouveau. Les quarante quatre millions de velléitaires ont besoin de croire. Ils accueillent et scrutent avec plus de réalisme les engagements affirmés. Ils admettent qu'une œuvre nouvelle opposable à la dynastie, certainement pas parfaite, soit exigible. Peu importe les défauts et vices de naissance d'une œuvre nouvelle, humaine et nationale; toutes fautes de naissance corrigibles sont intégrables dans le temps. Le temps est long mais la durée de mission est courte. La cooptation par les velléitaires du maître d'ouvrage est encouragée et acquise. Le maître d'ouvrage est tenu par et pour le serment nouveau qu'il semble promouvoir. Il devient comptable de la performance devant les velléitaires. Mais les maîtres d'œuvre dont il s'entoure sont-ils aussi comptables ? Leur élite d'origine et le parrainage sans références de maîtrise desservent le maître d'ouvrage. Ces élites ont desservi le nouveau serment par le choix des maîtres d'œuvre. Un choix aux antipodes de la mission attendue; un choix qui confond le savoir et le savoir-faire; un choix en deçà des valeurs sélectives dans l'espace national et ratant les repères élitistes de nos velléitaires. Un maître d'œuvre ne s'exempte pas du respect des lois; il les applique mais ne légifère pas. Aucune université ne délivre le diplôme ès «maître d'œuvre». Le diplôme est le Smig permettant l'engagement dans la voie de l'exercice du métier. En effet, l'itinéraire professionnel multivectoriel avéré et soumis à la stratégie du maître d'ouvrage, la maturité intellectuelle et professionnelle ainsi que la disponibilité à défendre la cause nationale en toutes circonstances sont le seuil minimum d'accessibilité à l'exercice de la maîtrise d'œuvre. L'exercice du métier n'est pas réservé exclusivement aux autres, aux aînés, aux plus vieux. L'exercice de la maîtrise d'œuvre n'est pas réservé exclusivement aux moins vieux. L'exercice du métier intégré au service de la collectivité publique et nationale mettrait sur la voie de la maîtrise d'œuvre. Être maître d'œuvre c'est détenir un fragment du pouvoir du maître d'ouvrage. C'est être acteur politique assujetti aux multiples mutations successives que l'avènement du pouvoir implique. C'est être à l'écoute des quarante quatre millions de velléitaires plutôt que de les inviter à quitter l'espace national. S'instruire n'est pas connaître. La sagesse et la maîtrise sont le fruit de l'expérience qui à son actif est la source de la connaissance. L'aptitude à la maîtrise d'œuvre ne passe pas par le parrainage d'un commencement de carrière. Autrement, c'est l'échec de la mission. L'échec de la mission naissance dans l'absence de l'unité d'action du collège des maîtres d'œuvre. Le succès de la mission prend naissance avec la redéfinition et la remise en cause de l'ordinaire. Cela impliquerait la révision des attributions et des prérogatives héritées de l'ancien serment. Cette révision devrait autoriser la mise en lumière mais aussi en évidence de toutes les synergies (humaines, techniques, commerciales, économiques et spatiales) inexplorées, volontairement ou pas, et héritées de l'ancien serment. Et elles sont nombreuses. Aucune maîtrise d'œuvre ne devrait légitimer l'accaparement des attributions de l'autre. Le faire, c'est desservir les objectifs à atteindre par le maître d'ouvrage. A chaque maître d'œuvre sa mission et son plan directeur. La stratégie du maître d'ouvrage est source d'inspiration pour les plans directeurs respectifs de chaque maître d'œuvre. L'exercice du pouvoir du maître d'ouvrage est précisément de s'assurer de l'élaboration de ces plans directeurs dans leur contenu, leur objectif, leur délai et enfin de leur coût. Enfin, cette assurance serait certainement renforcée si les maîtres d'œuvre étaient au niveau des pouvoirs délégués par le maître d'ouvrage. |