La commune de
Tébessa, avec plus de 210.000 âmes, soit près du tiers de la population totale
de la wilaya (738.000 habitants), est-elle suffisamment dotée en AEP ? Selon
les responsables de la direction de l'Hydraulique, la réponse est oui. Certes à
quelques nuances près, en tenant compte, toutefois, de certains variantes, tels
l'extension urbaine ou encore le phénomène des quartiers dits mouvants qui
agissent, directement, sur les capacités en AEP distribuées. Ainsi par la
fréquence de distribution, 49% des habitants sont alimentés un jour sur deux,
dans une moyenne de 4 heures et que 6% seulement voient couler leurs robinets
H24. Le volume produit, actuellement, (plus de 33.000 m³/jour) accuse un
déficit par rapport aux besoins de la ville.
Les responsables
du secteur ont mis en place un plan de transfert d'eau potable, à partir du
barrage de Aïn Dalia (wilaya. Souk Ahras ) via la localité d'Ouenza, dans le
nord, jusqu'à Hammamet avec 15.000 m³/jour ), ainsi que depuis Elma Labiod et
Bekkaria. Au vu, de l'irrégularité de la pluviométrie et une sécheresse presque
endémique, affectant l'ensemble de la wilaya de Tébessa, cette dernière étant
une zone semi-aride à aride. D'autres solutions sont envisagées : la
mobilisation plus importante des ressources en eau superficielles par la
construction d'ouvrages hydrauliques afin de préserver les eaux souterraines
surexploitées et de moyens de stockage, mais aussi la rénovation, en cours, des
conduites d'eau causant d'importantes déperditions et ce, pour faire face à
toute éventualité de rupture, donc de pénurie. Toutes ces questions ont été
soulevées, lors de la visite récente, de M. Hocine Necib, ministre des
Ressources en eau. Dans sa déclaration, ce dernier a rappelé aux autorités de
la wilaya, la nécessité de préserver les ressources actuelles par la
réhabilitation des forages existants ainsi que la réalisation du barrage de
Oued Mellague, en cours de construction (160 millions de m³) qui aura à
résoudre une partie du problème de l'eau.